Un matin mouvementé [PV Onee-chan ][-16]

Quel bonheur de pouvoir dormir dans un grand lit douillet, dans une chambre qui n'appartient qu'à vous, une pièce où peu de personnes tentent de venir vous déranger. La nuit tombée la cour du jardin du domaine des Hishima devient un véritable labyrinthes pour les pauvres âmes errantes. Que c'est triste à voir, mais également jouissif dans un certain sens. Voir tant de créatures se plaindre et se morfondre, les voir souffrirent est un véritable plaisir, les entendre gémirent est comme une douce et longue mélodie, un pur délice. La souffrance a toujours été une source d'inspiration, que se soit pour l'art musical ou cinématographique, sans souffrance il n'y a rien d'intéressant, pas même un peu de suspens. Je vous le dis, sans noirceur et surtout sans victime, le monde ne peut tourner. Mais pour en revenir aux hurlements de terreurs et d'agonies, cette symphonie qui parait pleine de charme et de tendresse à mes oreilles obtient toujours l'effet escompté; celui de m'apaiser et me faire sombrer dans les bras de Morphée pour une nuit emplit de folie. Perdu dans une orgie de gémissements et de cris, regardant de haut les petites fourmis qui implorent mon pardon, un doux rire s'échappe de ma gorge pour faire apparaître sur leur visage une expression pleine de désespoir et un regard sans vie. C'est ainsi que se déroule la plus grande partie de mes songes: Réduire à néant les lueurs d'espoirs des êtres qui osent me faire face, mettre en charpie un millier de rêves pour mon bon plaisir. Pour d'autre il s'agit peut-être d'un cauchemar, mais pour moi, c'est bien loin d'être le cas, dérivant même sur des scénarios obscène mais ô combien sensuel et excitant.

Une main qui glisse le long d'une enveloppe charnelle chaude et transpirante de désir, un souffle cristallin et un soupir à la fois provocateur et déchirant, comme peut on résister à une telle vision. Mêlant le charme à la sensualité, l'amour à l'animosité, la passion à la perversité, un mélange qui éveil tout nos sens, qui nous met en alerte, aussi bien mentalement que physiquement. Endormi à l'extérieur pour une certaine partie de notre cerveau, une autre quand à elle doit certainement être éveillé et doit même être en train de faire fonctionner certains attributs de mon organisme sans que je ne puisse avoir un quelconque contrôle dessus. Plongé dans les profondeur de la luxure, dans les couloirs de la rêveries et de la libération de l'esprit, difficile dans échapper, à par peut-être avec un petit coup de pouce de mère nature. Cette dernière trouve toujours le bon moyen pour venir vous embêter lors du meilleur moment, lorsque l'extase atteint son plus haut point et ce dans toutes les formes qu'elle puissent être. Un rideau mal tiré, un carreaux mal recouvert, le soleil ne fait jamais de cadeau le matin. Comment voulez-vous dormir paisiblement alors que le soleil se fait taquin au point de venir se blottir contre visage, vous obligeant d'immerger de votre état vaporeux. Il y a toujours de la lumière parmi les ténèbres, tout comme elle est maintenant présente dans ma chambre, filtrant au travers des rideaux rouges qui mettent un peu de couleur à la pièce. Tamisé par cette teinte de folie en tout genre, l'atmosphère n'est que plus appréciable mais le réveil lui est toujours aussi fatiguant et désagréable, en particulier lorsqu'il arrive en interrompant un ébat fort en émotion. Un petit grognement ou presque, une plainte parmi d'autre, je n'éprouve pas véritablement de joie lorsque je suis tiré de mon sommeil alors que j'y étais bien, encore heureux que ce ne fut pas le chant d'un coq qui m'a réveiller, le pauvre se retrouverait sinon dans la minute qui suit dans mon assiette pour le petit déjeuner. Moi ? Je ronchonne rien que pour ça ? Mais c'est parfaitement normal de ne pas vouloir se lever, en particulier lorsque votre lit et chaud et accueillant, lorsque les draps veulent vous retenir un peu plus longtemps. Est-ce vraiment eux qui veulent me garder ou moi qui veux tout simplement y rester, je ne saurai vous le dire exactement, dans notre monde, on peut dire que tout a de la volonté, même une simple couette.

N'ayant aucune intention de me soutirer du poids des tissus qui recouvrent mon corps pratiquement nue, je me niche même d'avantage dessous pour reculer le plus possible le moment fatidique où je n'aurais hélas plus le choix. Ce n'est pas mes parents ou la petite Miya qui vont venir me déranger c'est sûr, mais ne sait-on jamais. Et puis, faudra bien que je sorte de la pour aller me dégourdir les jambes, bien que l'envie de le faire ne risque pas d'atteindre mon esprit avant un bon bout de temps.

Une douce caresse sur son visage, des mots si doux et simples murmurés au creux de son oreille, une vague de sentiment étrange. Des parents, des amis, un amour... Ses joues s'empourprant à mesure qu'on lui disait qu'on l'aimait, qu'on voulait d'elle parmi les humains. Ho quelle joie.. Pourtant sa peur s'intensifiait à mesure que le temps passait, serait-elle à la hauteur ? Perdrait-elle ses amis ? Non, elle ne voulait pas ça. Mais un sourire plein de pitié et de compassion rayonna devant elle comme le soleil.

Ce fut donc dans un sursaut qu'elle s'éveilla dans son lit, transpirant à grosse goûtes devant ce cauchemar nian nian et ces bons sentiment. Quelle horreur ! Ces sourires niais, ces expressions apitoyées sur elle. Elle poussa un soupir en frissonnant. Qu'est-ce qu'il faisait froid ici ! Cette couette était nulle ! Père avait encore dû essayer de la tuer en lui mettant ce truc qui e gardait pas la chaleur, il faudrait qu'ils aient une petite discutions. A moins qu'il ne lui manque sa bouillotte préférée, qui lui offrait la meilleure chaleur qu'elle désirait tant et pouvait bercer ses plus beaux rêves... Son frère n'était pas là, elle ne se sentait bien dans aucun lit où il n'était pas... C'était un cruel dilemme d'ailleurs puisque quand il était là, elle ne pouvait pas beaucoup dormir. Ou encore et dernière hypothèse, Sora avait encore prit le contrôle de son subconsciente pour se vivre un peu quelques moments doucereux... Sora, la bête noir de toutes ses personnalités. Elle se mit à râler contre elle même, se répondant d'ailleurs toute seule d'une voix plus craintive et recommençant à s'énerver ensuite.

Le petit boucan prit rapidement fin, la mauvaise humeur de la jeune fille ayant attiré les gouvernantes qui n'osait pas entrer, connaissant sans doute les préceptes de la jeune femme et redoutait ses moments de colères peu viables. Elle s’étira longuement, sortant de son lit rapidement en grimaçant, ce traître de lit, alors que c'était un de ces meubles favori il la trahissait ainsi ? Elle le ferait changer, une chose qui n'avait aucun respect pour elle, même un meuble ou un objet était voué à mourir. Elle se mit à son bureau, attendant l'aube en essayant de passer le temps, se faisant un nouveau collier puisque ces boutiques stupides étaient fermée. Un petit collier de daim rouge, raz du cou orné d'un anneau de métal et d'un grelot comme les colliers de chats. Elle était ravie mais sa mauvaise humeur n'en était pas contrée. Elle habilla son cou de cette nouvelle parure déconcertante et sortit de sa chambre en nuisette.

Elle arpenta les couloirs quelques minutes, son nouveau bijou envoyant un signal sonore de sa présence à chaque angle, permettant à certains serviteurs de s'écarter, se cacher... Et à d'autre de savoir quoi éviter à leur sortie de soins. Elle rejoignait rapidement l'aile consacrée aux homme, trouvant les appartements de son frère. Elle y entra sans frapper, ses pas de velours ne faisant aucun bruit. Il râlerait peut-être, sans doute. Mais après tout c'était ça son soleil, n'était-il pas magnifique quand la colère le prenait ? Qu'il lui montrait toute sa puissance si impressionnante aux yeux de tous ceux qui ont croisé sa folie ? Il était simplement magnifique en colère, elle y laissait parfois des plumes mais ce n'était pas cher payé pour cet instant où la beauté elle même se montrait à ses yeux. Elle posa un genoux sur la couette de Masaru, puis l'autre, les mains et avança ainsi vers lui à quatre pattes, ses reins creusés alors qu'elle sentait le corps de son frère sous l'épaisseur de draps. Son grelot ne faisait plus beaucoup de bruit, chacun de ses mouvements étant lents et délicat, ne voulant ni le blesser ni lui sauter dessus comme elle l'avait fait la semaine précédente. Elle s’aplatit contre lui, se frottant en ronronnant.

- Oniisama... Pourquoi t'as laissé Maku toute seule cette nuit ! Né ! Réveilles toi !

La jeune femme affichait une expression de frustration assez courante chez elle, se frottant de plus en plus belle contre la couverture, ne supportant pas que son frère dorme alors qu'elle se plaignait, il devait l'écouter, c'était son travail de frère attentionné et adorablement pervers. Peut-être devrait-elle pleurer, il n'aimait pas quand elle pleurait, ou du moins c'est ce qu'elle en avait compris. Elle n'avait d'ailleurs jamais compris pourquoi il aimait tant faire souffrir les gens et que elle n'avait pas le droit de pleurer... Ça aurait du lui faire plaisir non ? Parfois elle se demandait bien si Masaru était content de l'avoir près de lui, collante à souhait, elle aurait bien aimé lui demander mais hey... c'était son frère.

- Oniisama... Pourquoi t'es pas venu avec Maku ? continuait-elle de chouiner, Maku voulait un calin...

Fit-elle d'une voix enfantine et bougonne. Elle aimait aussi faire culpabiliser cet homme, ses réactions était toutes aussi jouissives pour elle, alors autant en profiter pour sortir ses petites mimiques d'enfants, qui avaient tant bernées les gens. Aujourd'hui elle ne le laisserait pas s'échapper, aujourd'hui il était à elle et rien qu'à elle.

Déjà que les rayons de cette saloperie de soleil sont en train de m'embêter depuis un bon moment maintenant, il faut en plus que l'agitation dans le couloir vienne  se rajouter à la liste des choses que je ne supporte pas le matin. Qu'est-ce qu'ils ont tous à s'exciter comme ça hein ? Y en a qui veule dormir flûte. C'est uniquement pour être poli, dans d'autre circonstance je ne me serai pas gêner pour employer un autre mot, soyez-en certain. Passant une main en dehors de la couette pour en saisir son extrémité du bout de mes doigts, je la tire encore une fois pour la passer d'avantage par dessus moi et ainsi me faire un petit cocon presque insonorisé. Presque seulement, le bruit à l'extérieur persiste encore alors qu'ils savent parfaitement à quoi s'attendre lorsque je suis de mauvaise humeur, je paye pas cher de leur peau. Douce est la présence de ses satanés rayons qui filtrent au travers les rideaux, douce peut-être mais vraiment embêtante, j'ai de plus en plus de mal à la supporter alors que je suis pourtant dans le noir complet, enfuis sous l'épaisse couette qui orne mon lit. Cherchant à retrouver le sommeil, cherchant à reprendre là où j'en étais avec les petites nymphes qui ne cessaient de crier mille et une idioties tant leur esprits étaient confus par la débauche et la perversité. Un merveilleux royaume dont j'ai hâte d'y être, m'y préparant même mentalement en me contant une histoire des plus réjouissante en mon fort intérieur.

Délicieuse est cette image faite de luxure et de plaisir en tout genre, me revoilà enfin de retour au pays des merveilles.  Je vous l'accorde, celui-là est quelque peu différent que celui que l'on retrouve dans certains livre, mais après tout, le pays des merveilles n'a pas une forme différente pour chacun d'entre nous ? Un paradis ayant prit la forme qui correspond  le plus à vos souhaits, à vos fantasmes. Le petit lapin blanc qui courre avec sa montre à la main n'est pas si petit que ça et il n'est pas non plus aussi grassouillet...Là où je suis, les formes qu'il peut bien avoir au niveau du ventre se trouve légèrement plus haut, laisse voir alors une agréable poitrine qui ne demande qu'à être caressée. Ah que c'est beau un pays comme celui-ci, dommage qu'il en soit pas de même à l'extérieur. En parlant de l'extérieur, ce que l'on peut entendre provenant de ma chambre doit certainement être le son que produit mon corps lorsque je me met à remuer. Pas de gestes pervers toutefois, un sommeil assez calme, sans aucune violence physique. Un petit soupir par moment s'échappe de mes lèvres pour laisser entendre peut-être un son un poil voluptueux. Pas un ronflement ne se fait entendre, je ne ronfle pratiquement pas, pour peu que je passe des nuits complètes d'ailleurs. Je ne m'en souviens plus trop sur le moment, tant la colère vint me prendre d'assaut, je devais certainement être en train de m'apprêter à me joindre au petit ébat libidineux qui se déroulait sous mes yeux lorsqu'une seconde fois, je fus tirer de mon sommeil. Pas de soleil cette fois-ci, pas non plus de coq, mais quoi alors ? Tout simplement le son de ma porte. Quelqu'un venait-il de l'ouvrir, Je n'en sais rien et je n'ai pas envie de sortir la tête de sous la couette pour le savoir, préférant nettement refermer les yeux.

Alors qu'un faible soupir de frustration mêlait à de la fatigue s'échappe de mes lèvres, une légère pression se fit ressortir au bord de mon lit sans que je ne sache ce qu'en est la cause, ayant toutefois une petite idée sur l'origine de cette dernière. La seconde suivante le même manège se poursuit, exerçant encore plus de force sur mon bon matelas, fidèle compagnie de mes nuits, qu'elles soient mouvementées ou pas. Un mal de dos ? Même pas, il a toujours été bon avec moi, mais ce n'est pas toujours le cas pour les quelques âmes qui ont eut l'occasion de le partager. Ronchonnant encore plus que la première fois que j'ai été réveillé sans pour autant me sortir de là, je ressens cette fois-ci une masse venir presque s'étaler contre moi dans une lente et silencieuse ascension. Brrr que c'est mal de venir me taquiner ainsi de si bon matin, en particulier lorsque je commence à être de mauvais poil. Une petite voix familière vint me chatouiller l'oreille alors que son souffle en est encore loin, reconnaissant sans difficulté ce timbre que j'aime tant. Oneechan est ses pulsions grincheuse, elle a toujours le chic pour venir m'embêter lorsque ce n'est vraiment pas le moment. Le ferait-elle exprès ? Si c'est le cas, je n'en doute pas une seule seconde, la connaissant mieux que quiconque sur cette planète et ce peux importe l'époque. Deux options se posent à moi, la première est de l'ignore et me nicher encore plus profondément sous un oreiller, la deuxième est de lui répondre tout simplement avec un grand sourire comme le ferait un bon grand-frère...Et bien figurez-vous que je ne vais choisir aucune des deux en faite, pas une seule ne me conviens.

Plus elle persiste et plus elle se frotte contre moi, plus elle m'écrase contre le matelas, me maintenant prisonnier dans les draps. Son corps est parmi tant d'autres le meilleur obstacle qui soit pour me maintenir captif. Elle ne cesse de m'appeler, d'essayer de me faire culpabiliser pour l'avoir laisser dormir seule cette nuit. Pourquoi est-ce que je ne suis pas venu avec elle ? Moi-même je ne le sais pas. Parce que c'est immoral pour un frère et une sœur de nos âges ? Baliverne, ça ne m'a jamais traverser l'esprit, c'est une raison totalement idiote. Entre elle et moi il n'y a aucune barrière, pas même celle de l'immoralité, elle n'a jamais existé. Laissant alors un grognement plus prononcé que les précédents bruitages que j'ai pu faire, c'est dans un mouvement rapide et puissant que je me retourne malgré son poids qui me restreint légèrement, pour sortir mon bras de l'épais voile blanc, la faisant ainsi basculer légèrement, juste assez pour me permettre de tendre la main pour venir enlacer son poignet droit de mes doigts tout en lancer en même temps de ma voix suave et légèrement endormie, quoiqu'un peu énervé.

-Mais t'as fini oui !

Pas le temps de lui laisser dire quoique ce soit pour le moment, sinon c'est bonjour à une heure de plainte et de  jérémiade pour une seule est unique raison, celle de ne pas avoir été à ses côtés pour lui tenir chaud. Glissant ma main libre dans mes cheveux histoire de remettre en place une ou de mèches un peu gênante, j'ouvre enfin les yeux pour plonger mon regard noir d'ennui et de mise en garde dans celui de ma sœur avec en prime un sourire malveillant sur mes lèvres, un sourire qui ne dit rien qui vaille. À peine deux ou trois secondes plus tard, sans lui laisser le temps de réagir, je la tire vers moi par son poignet pour venir tendre mon autre bras et le passer dans son dos, ma main venant agripper avec fermeté l'une des partie qui forme cette courbe qui me fait par moment tant envie, rapprochant ainsi sans grande délicatesse son corps contre le miens de manière à la ressentir le plus possible. Elle se plaignait de ne pas m'avoir eut, et bien me voilà maintenant, je lui offre l'occasion de rattraper ce qu'elle n'avait pas eut. Toujours brumeux malgré mes mouvements, mon visage vient se nicher dans le creux de son cou et mes lèvres se plaquait sur ce dernier pour exercer une certaine pression dessus, un petit acte de succion qui lui laissera une belle marque pendant plusieurs jours.

La journée commençait doucement, très doucement, elle prenait toujours un malin plaisir à tyranniser les êtres qui l'entouraient, et son frère était une de ses cibles favorites. Non pas comme les autres, bien évidement, il avait une place de choix. Mais il fallait avouer que ses petits grognements bougons étaient terriblement délicieux. Pas aussi délicieux que la chaleur qui émanait de son corps même au travers des draps mais enfin, on ne pouvait pas demander mieux à ce pauvre chaton quémandant de la chaleur. Ah il n'avait pas voulu lui donner la sienne cette nuit hein ? Elle allait la lui voler, l'obliger à faire sortir de ces couettes pour partager le froid avec elle. Elle le sentit remuer sous elle, un réel plaisir de le sentir vivant. Il fut pourtant prit d'un mouvement violent, la redressant en lui serrant le poignet comme jamais. Elle étouffe un petit couinement de surprise, et de déception de ne pas voir ses yeux emprunts de colère, elle aime tant cette lueur sauvage qui émanait de lui quand il se mettait dans sa rage matinale, elle devait avoir la même expression au réveil mais là, c'était plutôt un sentiment de contentement qu'elle ressentait. Ah ah ! Elle avait réussi son petit coup Masaru ne dormirait pas plus sans elle, du moins s'il ne la tuait pas tout de suite, mais elle était sa sœur chérie, il n'oserait jamais.

Son corps ainsi assis sur lui frémissait à son contact, à sa main caressant ses courbes qui ne cessaient de se cambrer contre lui, son souffle tiède venue caresser son visage, les cheveux de son bellâtre venant lui caresser le bout du nez et déclenchant chez elle ce petit rictus faisant bouger ses narines pour les dégager. Elle sentit la main de son frère se glisser au plus bas pour la soutenir. Nyu ?! Là comme ça sous la nuisette ? Juste sur son petit sous vêtement blanc à peine couvrant ? C'était dangereux de jouer à ça avec elle Oniisama. Mais elle n'allait pas s'en plaindre, pour le moment elle attendait seulement sa récompense pour l'avoir réveillé avec ses jérémiades. Il ne tarda pas à arriver, laissant un sourire mauvais quelle aimait tant se peindre sur son visage alors que ses yeux lui disait tout l'ennuie qu'elle lui inspirait. Ohhhh cette expression sur son visage était simplement jouissive, c'était une pure merveille, un cadeau du ciel... Si et seulement si le ciel pouvait bien pondre un truc aussi beau de perversité.

Elle était collée à lui, sentant clairement son corps sur le sien, sa peau nue contre ses épaules encore fraiches du matin. Il se pencha vers elle, sa petite phrase injonctive ayant tiré un sourire innocent à la jeune yokai, qui à présent ne pensait qu'à lui soutirer encore plus de rage. Il s'était penché vers sa gorge, dégageant ses cheveux qui la caressait. Elle ne put évidement pas réprimer son petit frisson délectable quand ses lèvres vinrent effleurer sa gorge, basculant sa tête en arrière pour lui laisser plus de choix pour la bisouiller, la léchouiller. Mais à la place, c'est une vive succion qui se fit ressentir, pire qu'une morsure. Elle redressa la tête pour tenter de le bloquer, ses joues s'étant empourprée face à la chaleur qui était violemment montée en elle. Elle poussa un soupir mêlé à un gémissement de chaton maltraité, posant sa main sur la joue du jeune homme pour le repousser avec le plus de délicatesse. Elle essayer de lui faire lâcher sa prise avec son collier à grelot qui commençait à émettre le petit son si caractéristique alors qu'elle tentait de se débattre sans grande conviction. Mais ce fut autre chose qui attira l'attention de Makura, une forme pas désagréable qu'elle avait finit par sentir contre son entre jambe à mesure qu'elle se tortillait. Le souffle court, elle offrit un petit sourire enfantin à son frère.

- Néééé... Oniisama... Tu rêvais de quoi ?

Elle le savait pertinemment ce qu'il avait bien pu rêvé, pour avoir une telle forme olympique. A la fois ça l'amusait, à la fois ça l'inquiétait, elle n'avait pas tout à fait envie de jouer à ce petit jeu ce matin, c'était elle qui était censée le torturer et se plaindre. Pas le laisser prolonger son rêve.

Qu'il est bon de ressentir une source de chaleur autre que celle d'une simple couette, un objet parfois bien utile mais ô combien ennuyant tant il est inactif. En revanche, pour ce qui est de la frêle enveloppe charnelle que je tiens entre mes doigts, celle-ci est bien plus active, bien plus chaleureuse mais tout aussi ennuyante par moment. Elle a le don pour m'agacer certaines fois, sachant parfaitement ce qu'il faut dire ou faire pour me taquiner là où il faut, elle est une véritable diablesse. Une simple morsure de mes dents m'aurait permit d'aspirer un peu de son sang et de m'en délecter, je ne suis peut-être pas un vampire et de ce fait ce n'est pas une question de survie, mais c'est tout simplement parce que j'aime ce goût métallique, préférant pour ma part le comparer à un délicieux breuvage alcoolisé. Oui je m'enivre de ce fluide vital et rougeoyant, je prend plaisir à la sentir couler au fond de ma gorge pour plus tard se mêler au miens et ainsi ne faire qu'un avec elle. Il existe d'autres manières plus primitives pour obtenir un même genre de résultat, et elle le sait tout aussi bien que moi pour l'avoir déjà expérimentée. Ses cheveux remuent au rythme de mon souffle lorsqu'il vient les lui caresser alors que mes lèvres ne cessent d'aspirer encore et toujours plus cette peau si délicate et désirable. Ma perception n'est peut-être pas la même que celle de certaines créatures folkloriques, mais sous la pointe de me langue je peux détecter cette source chaude et excitante qui anime tout son petit être, toute sa folie habituelle. Elle n'a pas l'air d'être tout aussi enflammée que moi, ses mains froides venant se poser sur ma joue pour me repousser avec une force qui ne laisse rien paraitre, des mouvements qui ne sont là uniquement pour la forme, démontrant parfaitement ce qu'elle éprouve actuellement. De la gêne ? De l'envie ? Un plaisir particulier ? Je la connais bien assez pour savoir ce qui se passe dans sa tête, bien que ce ne soit pas toujours le cas quand il s'agit d'une partie d'elle-même. Ses mouvements s'arrêtèrent pour laisser place à une petite remarque ma foi bien intéressante à entendre mais également quelque peu embarrassante. Bien naturellement, ce n'est qu'une manière comme une autre de s'exprimer, plus que de l'embarras, il s'agit d'avantage d'amusement qu'autre chose.

Elle parvint tout de même à me faire lâcher prise avec de simples mots, montrant qu'elle ne perd pas la main dans son jeu de petite miss malicieuse et provocante. Une petite grincheuse qui n'hésite pas une seule seconde à vous embêter lorsqu'elle a envie de quelque chose. Chiante à souhait, mais aussi adorable dans le mauvais sens. Notre visions du monde diffère complètement des autres, ce qui nous rend d'ailleurs encore plus unique et craint. Comme elle venait de me le faire remarquer, il y a bien un phénomène qui bat ici bas entre elle et moi, mon rêve d'un peu plus tôt lui ayant apporter suffisamment d'image pour le déclencher. Sa question parvint à me faire sourire alors que tout comme moi, elle connait déjà la réponse, bien que je sais qu'elle ne fait ça uniquement dans le but de me taquiner. Un soupir d'aise s'échapper alors du seuil de mes lèvres, rompant ainsi le silence que je venais de m'imposer le temps de lui imposer ma marque. Je relève alors doucement la tête pour pouvoir poser mon regard sur son adorable visage dont je ne me lasse jamais d'observer avec toujours un petit sourire en coin, fier d'avoir une sœur aussi ravissante qu'elle. Je n'ai pas envie de me détacher d'elle et donc mon corps n'exécute aucun mouvement de recul, ma main droite reste toujours agripper à cette courbe si plaisante à caresser tandis que l'autre desserre peu à peu la pression de son emprise sur son poignet, sans pour autant trop s'en éloigner.

-À ton avis. Je pense que ça se passe d'explication non ?

Afin d'accentuer le sens de mes dires, un léger mouvement de mon bassin se fait ressentir contre le sien. Inutile d'en dire d'avantage sur l'origine de mes songes, y repenser ne fera d'ailleurs que m'énerver d'avantage puisqu'à deux reprises j'en suis sortis de force. Nichant alors mon nez dans le creux de son cou et une partie de ses cheveux, respirant une bonne bouffée de son doux parfum naturel, un charme qui arrive toujours à me séduire à arracher à mes lèvres une forme bien particulière qui exprime de la joie, du bien être. Mes yeux se posèrent sur ce qui m'avait gêné un peu plus tôt, cette forme à la fois rude et fragile qui orne sa peau, le tout associé à une petite clochette qui rappelle tant son côté félin. Une petite prédatrice qui n'a rien à envier des autres, aussi coquine et taquine que ce qu'elle incarne. Relevant lentement ma main gauche, je laisse mes doigts longer son bras dans la plus grande douceur qui soit, mes muscles étant encore un peu endormi malgré la fougue qui m'avait prise. Remontant alors jusqu'à son épaule, dérivant sur sa clavicule pour venir taquiner du bout de mes doigts ce petit instrument qui accompagne son collier, le faisant ainsi prononcer son petit tintement régulier et familier.

-Ça te va bien.

Quatre mots formulaient dans un murmure qui se veut tendre et chaleureux, amoureux presque mais pas de la même passion à laquelle on pourrait s'attendre. Un petit compliment que je n'ai pu m'empêcher de lui dire, tant je la trouve adorable avec ce petit collier. Ce dernier va à merveille avec sa façon d'être puisque tout comme les chats, elle possède un nombre identique de personnalité qu'eux ont de vie. Changeante et collante à souhait, sautant d'une humeur à l'autre pour un rien, une véritable chatonne comme on les aimes. Sans prévenir ni quoique se soit, cessant de malmener la délicieuse forme que j'ai entre les doigts, je descend lentement ma main le long de son attrayant fessier pour venir me placer sous sa cuisse et ainsi la relever silencieusement et tendrement. Je l'oblige à se laisser basculer en arrière, me redressant alors pour la suivre dans son mouvement en attrapant dans l'action un pan de la couette, l'amenant avec moi pour couvrir une certaine partie de mon anatomie. Me voilà donc les jambes de pars et autres autour de sa taille, une partie de la couette recouvrant le bas de mon corps tandis que je penche en avant pour venir me placer au dessus d'elle, mes doigts fins venant lui caresser la joue et dégager au passage les quelques mèches de ses cheveux qui s'y étaient égarées, plongeant par la suite mon regard perçant dans le sien.

-Alors ? Qu'est-ce qui ne va pas ?

La gamine semblait jubiler de sa réponse gênée et oh combien amusante pour elle, taquine et rusée elle n'y allait pas trop fort ce matin tout de même, plus sage que les trois cent soixante quatre autres jours de l'année. Disons qu'elle avait vaguement eut pour projet de se jeter à plat ventre sur le lit en criant toute la tristesse du monde et sauter encore et encore sur les couettes pour faire rebondir le corps de son frère sur le matelas mais enfin... Elle tenait aux vies qui lui restait... Subir ses petits assauts de mauvaise humeur c'était délicieux, il était trop doux et tout mignon avec elle, il oscillait toujours dangereusement avec sa fougue sauvage et naturelle et son petit coté délicat et attentionné pour sa petite sœur d'amour. Nyuuuu, le voir hésiter ainsi à la croquer était simplement a-do-ra-ble. Elle ne pouvait espérer mieux pour le taquiner qu'un tel rêve, que ferait-il ? Il n'avait pas le bon esprit ce matin pour s'amuser à pratiquer son activité favorite qu'était tyranniser les petits corps féminins qui se dressaient devant lui, mais Makura n'avait pas pour intention de le laisser se rendormir sagement pour se calmer. Elle frissonna intensément quand la douce caresse qu'il lui prodiguait parcourait sa peau, du poignet à l'épaule, déviant soudain sur la clavicule si sensible de la neko en fleur, ravissant soudain son univers de violence par ses désirs de câlins. Elle le laissa tripoter impudemment son grelot qui sembla pousser des cris d'extase au simple contact des doigts de celui qui en tiendrait la laisse.

Au son de sa voix elle se cambra un peu plus, ou peut-être était-ce parce que la main sur ses arrondis qui l'encourageait à tendre sa colonne pour être prolongée ? Mais ses mots eurent un tout autre effet. Il l'avait complimenté, la trouvait-elle charmante ? Oniisama ne pouvait lui faire plus plaisir, mais était-ce une raison pour lui pardonner son abandon nocturne ? Non pas du tout. Elle se mit à applaudir de contentement doucement, rehaussant son fessier pour le rabaisser et ainsi de suite comme on faisait à dada sur mon... Oui enfin non, là en l’occurrence aucun mot non-vicieux ne pouvait décrire ce sur quoi elle faisait à dada comme une enfant à l'air innocent. Oui, elle savait pertinemment que ce n'était ni pur, ni gentillet, mais il y avait la vaillante couette pour la protéger. Ohhhh Oniisama, ta matinée ne venait que de commencer, et ta chère Oneechan chérie n'allait pas te laisser tranquille. Une journée intensive de maltraitement de ton orgueil viril.

Ces petits frottements se stoppèrent pourtant prématurément quand le jeune homme qui hantait ses nuits au sens sale la fit basculer sur le lit. Non non ça n'allait pas, c'était de la tendresse dans ses yeux, elle voulait voir sa fougue contenue, restreinte au maximum, comme en cage. Oniisama en cage, fou de rage, quelle délicieuse pensée, ça lui arracha même un sourire pervers alors qu'il se penchait vers elle, caressant sa joue comme un amant mal intentionné. Ce qu'il ne va pas ? Osait-il encore lui poser la question ? Elle sourit une dernière fois et se retourna sur place, lui présentant son dos plutôt que son doux visage qui n'obtenait pas cette expression.

- Ce qu'il y a c'est que Oniisama m'a abandonnée dans ma chambre...

Ses épaules posées contre la couette laissèrent transparaitre son visage remplit de perversion au travers de son rideau de cheveux. Elle cambra l'échine pour remonter ses fesses, non sans en profiter pour se frotter à nouveau contre lui et sa masculinité qui finirait bien par le faire céder à ce regard qu'elle voulait voir emprisonné, continuant sa phrase lentement.

- ... Toute... seule...

Elle redressa ensuite les épaules, envoyant ses longs cheveux valser d'une épaule à l'autre, les gardant d'un seul et même coté, d'un air digne et orgueilleux sans le regarder plus longtemps, le nez en l'air, son dos toujours cambré. Elle avança à quatre pattes, non sans donner un joli balancement à ses hanches avant de se décoller de lui et faire tomber en avant la couette qui caressa ses cuisses nues, laissant entrevoir une petite culotte de dentelle blanche sous le nez du chaton qui lui servait de frère.

- Et rien que pour ça... Makura boude...

Fit-elle en laissant apparaitre ses oreilles et sa double queue de neko, se dressant devant le nez de l'animal en cage pour le narguer. Nya nya nya ! Passes ton tour. Masaru n'avait pas voulu lui servir de bouillotte pour la nuit... Elle allait le laisser bouillir tout seul sans jamais jamais le laisser refroidir.

Une véritable prédatrice dans l'âme, une tentatrice qui sait comment bouger pour obtenir la réaction souhaitée. Ma soeur est une vrai vicieuse, une petite perverse qui trouve de la joie dans ma colère et mon orgueil mit à rude épreuve. Elle n'ignore aucunement l'état dans lequel je me trouve ce matin et elle en joue même d'ailleurs, se réjouissant certainement de ne pas me laisser goûter à un peu de plaisir. Je me suis peut-être montré un peu trop doux avec elle jusqu'à maintenant. Se retournant pour me laisser voir son dos mais aussi pour cacher l'expression que doit prendre son visage, je ne doute aucunement qu'elle doit être en train de sourire d'amusement, heureuse du petit jeu qu'elle mène. Joueuse et taquine, c'est bien ce qu'elle est, sans ça ce n'est plus tout à fait ma Makura. Sa nuisette me paraît bien légère et même un poil inutile. Si elle se plaint d'avoir eu froid, il faut peut-être qu'elle regarde un peu la tenue dans laquelle elle se trouve, cette dernière ne doit certainement pas lui apporter beaucoup de chaleur, elle n'a pas l'air de la protéger du froid, nue le résultat aurait été le même, à une petite différence prêt tout de même. Me rappelant encore une fois qu'elle n'a pas pu passer la nuit avec moi, elle aime me faire culpabiliser, ça se voit et ça s'entend. Lorsque quelque chose ne va pas, elle a cette fâcheuse habitude d'être énervante en répétant sans cesse l'origine de sa contrariété. Un soupir de lassitude sortit de mes lèvres. En général, j'aime la voir en difficulté, la voir ronchonner pour un oui ou pour un non, mais j'avoue que par moment ça devient embêtant, en particulier lorsque ça survint le matin.

Vicieuse comme elle est et engrenée par la frustration, elle rend ses mouvements encore plus perturbant que d'habitude, décidée à ne pas me laisser un moment de répit ne serait-ce qu'une seule seconde, elle a envie de se venger sur moi. Adoptant une position des plus tentante, venant à la rencontre d'un attribut qu'il ne vaut mieux pas trop taquiner, elle sait y faire, elle sait comment m'attirer dans les mailles de son filet. Une véritable perverse dans l'âme, une facette chez elle qui pourtant est loin de me déplaire. Elle joue, je le sais et le ressens de tout mon être, en particulier au niveau d'une zone bien particulière. Il y a un feu chez moi qui n'attendait qu'une chose avant son arrivée, celle de disparaître et ne laisser derrière lui que de simples braises. Malheureusement pour lui il en est maintenant autrement, il ne peut se laisser aller à la nature à cause d'une vile démone qui s'amuse à le nourrir avec lubricité. Ce simple contact était suffisant pour me faire frissonner d'envie, transformant la lueur de mon regard lorsqu'elle s'éloigna de moi, rompant par la même occasion cette agréable sensation de chaleur. Il y a deux secondes je la regardais avec une intensité plus ou moins semblable à celle que devrait avoir un frère envers sa sœur, mais maintenant ce plus tout à fait le cas, laissant d'avantage place à des instincts plus primaires et où les liens du sang n'est pas de limites. Il me faut me contenir, je dois résister à cet appel primitif qui me taraude aussi bien l'esprit que mon bas ventre. Une fauve à apparence humaine, c'est bien ce qu'elle est, adoptant même la plus belle des postures face à laquelle il est encore plus difficile de résister tant elle est séduisante, provocante. Avançant avec une démarche lente et excuse, dansant du bassin et laissant entrevoir le fin morceau de toile qui recouvre sa féminité, comment rester insensible à un tel spectacle ? J'ai de la chance d'y être habitué depuis le temps, il s'agit là de son jeu favori, pas de n'importe quoi. J'ai été ces dernières années sa plus grande cible, testant sur moi de nombreuses expériences pour mettre en valeur ses atouts. C'est avec surprise que je pu toutefois voir apparaître ses oreilles ainsi que sa double queue de néko. Une apparition inattendu mais pas désagréable, une petite touche pour accentuer l'expression de son visage et parfaire son rôle d'actrice. Un fin sourire se dessina sur mes lèvres alors que je pose mes yeux sur ses attributs animal, m'amusant de cette vision et de l'état dans lequel elle se trouve.

Tendant alors lentement ma main gauche dans sa direction, approchant mes doigts de l'une des parties de sa queue, je viens caresser se fin pelage en douceur.

-Oh !? Rien que pour ça...

Une voix qui ressemble à un murmure, un ton qui semble froid et sans volonté, sans grande attention, plus moqueur et j'en-foutiste qu'autre chose. Sans la prévenir de quoique se soit, sans crier garde je resserre l'étau de mes doigts autour de sa queue féline de manière à ne lui laisser aucune échappatoire. Mais là ne s'arrête pas l'action puisque c'est sans pitié que je la tire violemment dans ma direction de manière à la forcer à venir contre et sur mon corps, me laissant même basculer en arrière s'il le faut. Sur le coup, après avoir tiré pour la ramener, j'ai lâché ma proie pour venir passer mon bras autour de ses hanches et ainsi la maintenir captive entre mes jambes. Afin d'être sûr qu'elle y soit bien, je passe ma main libre le long de son corps, passant sous son bras pour venir l'enlacer au niveau de sa taille pour ainsi la bloquer contre mon torse. Prise au piège ou presque, m'ayant un peu trop chercher depuis tout à l'heure, maintenant encore plus énervé qu'avant son arrivée, mes doigts viles et pervers vinrent s'agripper à la sphère de chair gauche qui compose avec sa semblable sa poitrine. Ma poigne se resserra fermement dessus tandis que je passais ma tête par dessus son épaule, dégageant sur mon passages les quelques mèches de cheveux qui se sont misent en travers de mon chemin.

-Au lieu de te plaindre. Cherche plutôt à rattraper ce que tu n'as pas eu.

Un ton encore plus froid qu'avant, pas de la méchanceté ni de la haine, juste de l'autorité. En effet, c'est bien ce qu'il faut pour la remettre en place, un peu de domination, aussi bien dans les gestes que dans la voix. C'était direct et impérial, ne laissant aucune faille. Approchant mes lèvres de son cou, respirant sa délicieuse odeur, je laisse le dragon rose montrer la pointe de son nez et venir taquiner sa peau de bas en haut jusqu'à atteindre le lobe de son oreille et m'en saisir entre mes dents, la mordillant sans grande délicatesse.

-Ça m'évitera de bouder à mon tour...

Et quand je boude, elle sait à quoi s'attendre. Le plaisir pour nous se fait ressentir dans le mal, mais elle n'aimerait certainement pas avoir à y faire face...Parce que là, il s'agirait plus d'ignorance qu'autre chose.

Makura ne put retenir un vague râle félin de mécontentement en entendant la voix de son frère. Froid, hautain et rien-à-foutre à souhait. Elle détestait quand il faisait ça, quand il la snobait mieux qu'elle même. Ce n'était pas convenable, elle voulait être la reine et lui son fou ou son pion, ce n'était pas rigolo sinon. Elle agitait sa queue de neko sous son nez pour le faire lâcher ses petites caresses rêveuses. Mais ce qu'il fit fut tout autre, presque incroyablement mesquin, même pour lui, arrachant du fond de la gorge de la petite Neko un cri de déplaisir. Ses queues, ses pauvres queues de Neko venaient d'être broyée dans la poigne de son frère et à la limite d'être arrachée de son petit corps. Non mais oh ! La queue d'une Nekomata c'était sacré, il le savait bien ! Ou cherchait-il a assoir sa domination. Elle chercha à feuler mais la poigne de son frère la fit basculer en arrière, son dos cambré au contact d'une chose plus dure que le matelas : le corps de Masaru. Poussant un petit cris surpris et de fillette en détresse, tentant de se libérer alors que la main de son frère venait la ceinturer, elle pleurnicha un moment, sentant bien que le jeune homme était décidément bien plus puissant qu'elle physiquement. La main de son cher et "tendre" niisama vint se loger avec peu de délicatesse sur un de ses seins, la palpant sa gêne à mesure que celle ci rougissait, poussant des cris de rage de s'être laissée piégée mais gigotant nettement moins, son corps étant parcouru d'un frisson qui lui pompait toute son énergie combative. Non non non et encore non ! Ce ne devait pas se passer comme ça elle n'avait pas envie de céder aux caprices pervers de Masaru juste parce qu'elle même était portée sur la question. Elle entendait déjà Ruika hurler d'humeur joyeuse dans sa tête, cherchant à prendre le contrôle de leur petit corps à chaque spasme de surprise, la langue vicieuse de Masaru n'étant pas des choses les plus simples à contrôler.

Il la menaçait là ! Bouder ? Non merci, mais Makura n'avait vraiment pas envie de lui céder le terrain si facilement. C'était elle qui boudait ! Il n'allait tout de même pas avoir le beurre, l'argent du beurre et les fesses de la crémière ! Mais comment dire non à cet animal qui décidément semblait pointer un doigt accusateur contre elle. Elle l'aurait bien écrasé, une forme bien plus lourde que ce que son corps humain si parfait pouvait tenir, mais ce fichu collier qui ne cessait de tinter à chacune de ses tentatives d'échappées, chaque mouvement de main sur sa poitrine, chaque passage de langue qui la faisait frissonner. Elle ouvrit la bouche entre deux gémissements plaintifs, haletante à mesure que son teint devenait de moins en moins pale et prenait les couleurs d'un fruit mûr prêt à être cueillit.

- Mais... Ma...ku... n'a plus... sommeil !

Il est vrai qu'elle détestait être dans un tel pétrin, tant se coller à son frère pour le narguer n'était peut-être pas la meilleure option qu'elle aurait du choisir, mais son instinct de chat l'avait poussée a agir sans réfléchir. Chouinnant de plus en plus, elle posa sa main sur celle de son frère, sans pour autant la saisir pour l'enlever. Pas la force ou pas la volonté, allez savoir. Mais comment ferait-elle si elle ne pouvait pas le torturer de serait ce qu'un peu... Se rabattre sur la cause de ses cauchemars. Clignant des yeux une seconde, elle poussa un cri de peur et son visage se tourna vers le beau félin.

- Y... Yamete Oniisama ! Tu.... Laisses moi partir par pitié !

Et oui, Dalina n'avait pas oublié que c'est Sora qui lui avait provoqué cette folie de bon sentiments, si elle ne pouvait pas traumatiser Masaru en le laissant mijoter doucement, elle allait tenir sa vengeance sur Sora, et le spectacle que lui offrirait son grand frère n'allait pas être de tout repos. La gamine poussait des pleurs apeurés entre les mains du démons de son propre sang, et l'espace d'une seconde, pfiout ! Elle avait pris l'apparence d'un chat noir juste le temps de se dégager et reprenant sa forme humaine hybridée, tomba sur le coté du lit, une de ses jambes toujours sur le matelas, sa tête tombée au sol dans un bruit sourd dans son désir de fuite.

Elle tenta de se redresser, rouge comme une pivoine pour reprendre ses jambes à son coup.

Le petit jeu commence à prendre un tout autre tournant, elle qui était venue pour se plaindre et plus particulièrement pour m’embêter je pense, la voilà maintenant en train de geindre pour une raison totalement différente. Sa queue entre mes doigts était impuissante et son frêle corps n’avait pu résister à ma force, j’ai été quelque peu surpris de ne pas la voir se transformer sur le moment, mais je ne vais pas rechigner. C’est avec plaisir que je peux voir la teinte de son visage changer peu à peu à mesure de mes caresses sur diverses parties de son anatomie. Elle est vraiment adorable, ses réactions ne manquent pas pour me ravir. Ses petits cris de râles et de mécontentement ne font qu’attiser en moi ce feu sur lequel elle ne cessait de jeter du bois pour que jamais il ne s’éteigne, ne serait-ce que pour ce matin. Elle a voulu jouer, et bien jouons alors, je ne suis pas contre, mais elle n’a pas l’air du même avis que moi, bien que les spasmes qui parcourt son corps en disent long sur ce qu’elle ressent. Un véritable plaisir pour les oreilles et pour le toucher, une sensation dont je suis loin de me lasser tant elle est l’une des seules qui me donne le plus envie de m’amuser et de vivre. Une explosion d’émotion qui électrocute chaque cellule de mon corps et qui anime en moi cette passion pour la distraction, peu importe sous quelle forme elle se montre. Sa main sur la mienne n’oppose aucune résistance quelle qu’elle soit, aucune force n’en ressort, aucune volonté. Est-ce que le vil dragon rose qui la taquine d’un peu trop près l’empêche d’agir comme elle le souhaite ? J’aimerai qu’il en soit ainsi, tant il est plaisant de la voir sans défense, de la voir frustrer de ne pas avoir pu atteindre le but premier de sa présence ici. Mais je ne cache pas que la voir se débattre m’amuserait également, c’est nettement plus amusant lorsque votre proie est active. Sa petite voix me réjouis au point même d’en faire frissonner mon corps alors que pourtant elle ne me prodigue aucune caresse, à par peut-être sur une partie inférieur sans vraiment le vouloir. Malheureusement, moi qui m’apprêtais à venir lui mordillé d’une manière un peu plus poussée le lobe de son oreille, me voila stoppé dans mon élan par une sensation assez étrange. Quelque chose légèrement familier, mêlant l’agréable à de la gêne. Son corps qui s’était arrêter de bouger c’est mit soudainement à remuer en poussant des cris complètements distincts des précédents.

La saleté ! Elle venait de céder sa place à une autre pour ne pas avoir à subir encore plus de frustration face à la défaite qu’elle vient de recevoir. Le visage qui me faisait face n’était plus le même qu’avant, enfin, physiquement si, mais pas intérieurement je veux dire. Ce n’est plus de la gêne mais entièrement de la peur que je peux ressentir venant d’elle. La seconde suivant, ce qu’il y avait sous ma main disparus pour ne laisser que du vide, son poids contre moi devint bien plus léger en instant et sa forme prit une allure bien plus animal, bien que ses oreilles et ses queues soient les mêmes avec toutefois une taille moins imposante. Elle parvint à m’échapper de justesse avec sa petite taille, mais qu’elle idiote tout de même, pourquoi a-t-elle reprit sa forme humaine si c’est pour se vautrer la face contre le sol ? Intérieurement on aurait pu me voir me taper le front de la paume de ma main et secouer ma tête de droite à gauche tant la scène est désespérante. Rire ? Allons bon, ce n’est pas une chose à faire, et la pauvre petite en aura encore plus peur…Bien que je m’en contrefiche royalement. Son comportement est reconnaissable entre mille, il n’y en a qu’une seule comme ça qui ait autant peur de moi, il ne peut que s’agir de la petite Sora, la plus timide et réservée de toute ses personnalité, mais aussi la plus facile. Sans la moindre hésitation je me penchai vers elle pour poser ma main sur la cheville de sa jambe encore présente sur le matelas, l’enlaçant de mes doigts pour la maintenir en captivité. J’entends déjà les plaintes de ses larmes, m’en satisfaisant même en les voyants. De la pitié pour elle ? De la tristesse ? Un peu oui, c’est triste de voir une fille aussi faible qu’elle, mais c’est également très plaisant de l’embêter et la martyriser étant donné qu’elle est certainement l’une des seule à qui les larmes sortent vite. Au travers de sa jambe je peux percevoir les nombreux frissons qui l’a parcourt, sachant parfaitement qu’ils n’ont rien en commun avec ceux d’un peu plus tôt.

-Ma pauvre Sora…Ta sœur te fait encore des misères…

Dalina est bien comme une sœur non ? C’est du moins de cette manière que je vous les choses. La position dans laquelle elle se trouve est loin d’arranger sa situation. Ainsi écrasée contre le sol, sa nuisette ses relevées dans l’agitation, me laissant de cette manière une magnifique vue sur son petit postérieur que je trouve ma foi bien provocateur. Son innocence et sa maladresse dans ce genre de situation m’amusera toujours autant, je ne peux le nier. Dos à moi, elle ne peut voir se petit passement de langue sur mes lèvres, signe que l’intensité de ma flamme est encore plus ardente, j’en plains d’avance cette pauvre enfant qui n’est rien d’autre qu’une cible, une proie de qualité. D’une simple caresse au départ sur sa jambe, je la cramponne fermement pour la tirer une nouvelle fois vers moi, sachant parfaitement que ce n’est pas ainsi que je vais la faire remonter sur le lit complètement. De mon autre main je viens me saisir de l’un de ses bras pour avoir une meilleure emprise sur son corps et ainsi la jette sur le matelas…La jeter ? Parfaitement. La délicatesse est un mot dont je n’ai aucune connaissance vous savez. Sans lui laisser la moindre de chance de s’échapper une seconde fois, je vins me glisser au dessus de son corps, ceinturant sa taille à l’aide de mes jambes, mes mains se saisirent de ses poignets pour l’immobiliser alors que lentement je me rapproche d’elle. C’est au creux de son oreille que je vins trouver refuge.

-Mais vois-tu. Je la punirai elle aussi… Un petit sourire cristallin, un souffle chaud et vicieux lâché dans le creux de son oreille accompagné d’un petit coup de langue. -Par contre, je te déconseille de te transformer une nouvelle fois…Tu ne parviendras pas à m’échapper, et tu le sais. Pour cette dernière phrase je mettais redressé pour lui faire face et plonger mon regard saphir dans le sien, intensifiant ainsi la profondeur et le sens de chacun de mes mots.

La pauvre jeune fille se remettait peu à peu de sa chute, elle ne contrôlait vraiment rien face à la panique, c'était sans doute un grand problème, elle qui avait calculé pour un joli saut félin pour s'évader de ce lit démoniaque, elle s'était retrouvée alourdie de sa forme humaine. Elle avait honte, elle avait peur, elle recommença à se mouvoir quand une main s'empara de sa cheville. Son corps se figea après un frisson de peur. Oh non... Il l'avait attrapée à nouveau, sans doute n'aimerait-il pas son geste d'esquive inopiné. Elle tourna donc la tête ses yeux grands ouverts et ruisselant encore de larmes toutes chaudes sans pour autant geindre, elle savait que ça ne servirait à rien. Dans sa tête c'était le chaos, Dalina ne cessait de rire et les autres refusaient de prendre le relais, la titulaire du corps leur bloquant le passage. Une vive traction la ramena légèrement vers lui, arrachant au passage un petit cris de peur alors qu'il se saisissait de son poignet, la forçant à tendre les bras en arrière et se cambrer pour éviter de se déchirer l'épaule. Cette position très indélicate et peu agréable lui fit pousser un nouveau cri plaintif.

- Oniisama !

Mais sans doute n'en avait-il que faire de ses supplications, comme toujours, c'est ainsi qu'il l'envoya balader sur le matelas, son corps heurtant à nouveau cette matière qui la laissa rebondir dans un grand cri. Elle tenta de se redresser, le plus vite possible, il ne fallait pas rester là, c'était dangereux et les servantes qui passaient dans le couloir semblaient le savoir, s'arrêtant une seconde avant de repartir pour ne pas être prises à la place. Sora ne rencontra rien d'autre qu'une nouvelle défaite dans ce combat de liberté dont l'issue semblait écrite à l'avance. Même si elle parvenait à s'échapper, Dalina la ramènerait. Elle était coincée, et pas qu'au sens figuré, le corps de Masaru la bloquait complètement, lui immobilisant les poignets d'un geste dominateur. Elle essaya de se transformer à nouveau mais son corps refusa, le poids du garçon aurait broyé ses piètres os de chats. La jeune fille ferma les yeux quand il s'approcha, elle était apeurée comme toujours, remarquez c'était sans doute aussi un des rares chats qui avait même peur d'une baballe en mousse. Le souffle chaud au creux de son oreille la fit chouinner davantage, mais également rougir et frissonner différemment. Elle savait ce que ça voulait dire chez elle, son corps n'était pas imperméable au sexappeal de son frère comme toutes ses autres personnalités d’ailleurs, mais allez savoir pourquoi elle était une des seules à refuser cette relation. Respirant difficilement, ses queues s'étaient enroulées autour d'une des chevilles du jeune homme semblant tenter de le faire bouger. Elle poussa un autre couinement d'animal blessé avant de répondre en bégayant et haletant.

- M... Mais Oniisama... Je... C'est plus fort... que moi...

C'est vrai, elle ne contrôlait pas toujours ses transformations quand elle était dans un tel état de stress, il le savait, sinon pourquoi serait-elle tombée ? Le petit coup de langue qu'il lui avait donné semblait faire l'effet d'un coup de feu à retardement, elle le sentait encore sur sa peau et se tortillait nerveusement sous lui, des jambes, des bras, de la tête, ses griffes s'était sorties sur le coup et l'une d'elle c'était coincée dans le drap de matelas.

- O... Oniisama ! Laisse moi ! Je... Je serais sage ! Je ferais ce que Oniisama veut !

Elle savait pertinemment qu'elle n'avait rien à lui offrir et que même s'il la laissait partir, elle serait rattrapée par elle même. Mais que voulez vous, la peur à au moins un avantage, celui de vous donner une persévérance à toute épreuve. Allait-il accepter ? Qu'allait-il lui demander ? D'aller lui chercher une donzelle ? De l’appeler Maitre ? De l'appeler Kamisama ? Masaru avait un esprit créatif hors compétition pour tous ces genres de choses. Il trouverait bien une monnaie d'échange. Elle entendait déjà Dalina hurler dans sa tête, lui bloquant tout retrait et magouillant avec Ruika au cas où ça tournerait en défaveur de l'orgueilleuse. Son frère ne s'en tirerait pas comme ça, et Sora non plus !


[dsl du retard]

Prise au piège la pauvre petite n’a plus aucune chance de s’enfuir si ce n’est qu’en essayant de m’amadouer, ce qui s’annonce d’avance être une tâche difficile, voir même impossible. Sora, la personnalité la plus faible qui habite ma sœur, la plus fragile de toute mais également la cible numéro une. Elle est certainement la plus détestée parmi toutes même, vue sa vision du monde qui nous entour, elle ne voit pas les choses comme moi ou bien ses autres personnalité. Si le cri de terreur nous amuse, elle, elle en pleure. Si une simple peluche la ravit, nous ça nous dégoute presque. Totalement opposé à notre manière de vivre, elle est la bête noire de la famille mais également une proie de qualité. Bien qu’elle ne soit pas toujours appréciée, timide et renfermée, sa sensibilité fait d’elle un festin quatre étoiles. Toutes tentatives pour s’enfuir ne fonctionne pas avec moi et elle le sait très bien, il ne suffit que de regarder sa queue autour de ma cheville pour s’en rendre compte. Elle n’a pas la force pour me repousser. Dommage pour elle, mais heureusement pour moi, bien que la chasser aurait été amusant. L’idée de la voir se rebeller, me tenir tête plus que les autres fois m’excite quelque peu, attise en moi cette flamme ardente de joie et de vice, un instinct prédateur qui ne cède jamais face au défis. Comme elle me le fait si bien remarquer, je sais très bien qu’elle ne contrôle pas ses transformations lorsqu’elle est perturbée, ce qui rend la situation encore plus enivrante, du moins pour moi. Malgré sa forte volonté, son corps réagit de lui-même face à ma perversité, réagissant d’une manière qui m’en ferait presque sortir les crocs. Des frissons, une teinte vive sur son visage, la flamme bleu de la crainte mêlé au rouge du plaisir charnel, la pauvre ne peut rendre invisible cette merveilleuse alchimie. Une belle peinture qui peu à peu dévoile un magnifique paysage sous mes yeux alors que ses mots viennent faire écho à mes oreilles. La laisser ? Mais pour aller où ? Que compte-t-elle faire si je lui donne sa liberté ? Elle sera bien vite rattrapée par la réalité, que se soit par ses sœurs ou par moi. Penchant la tête sur le côté en changeant majestueusement d’expression, affichant un masque plus serein et calme, laissant en retrait ce regard pervers et malveillant de côté pour un instant.

-Et que comptes-tu faire une fois libre ? Je doute que Miya et les parents vont t’être d’un grand secours, ce n’est pas auprès d’eux que tu pourras connaitre le « bonheur ». La simple prononciation de se mot faillit me faire vomir, littéralement bien évidement, sinon je ne vous raconte pas la scène. Ils ont bien trop peur de toi, de nous. Tu es peut-être la plus tendre et gentille, mais les autres peuvent survenir à tout moment, et rien que ça les effraie.

C’est bien vrai. Elle sait très bien qu’elle n’a pas d’endroit où se refugier. Miya est peut-être une enfant, un peu tendresse, un peu d’affection peut lui faire baisser sa garde, mais elle n’est pas folle, elle sait tout de même à quoi s’attendre, en particulier lorsqu’il s’agit de ma sœur, étant celle qui s’est occupée d’elle lors de notre rébellion. Sora n’y était certes pour rien dans l’histoire, mais ce n’est pas avec son petit sourire et ses larmes qu’elle parviendra à atteindre la petite. Pour ce qui est du personnel de la maison, mieux vaut ne pas y penser, ils seraient les premiers à vouloir profiter de sa faiblesse pour mettre fin à ses jours en sachant parfaitement que le même sort leur est réservé lorsque je l’apprendrais. Donc en somme, vouloir de la liberté ne lui servira strictement à rien, elle ne peut rien faire, elle est née chez la mauvaise famille, la mauvaise personne. Toutefois, peut-être par compassion ou tout simplement par vice, allez donc savoir, la pression de mes doigts autour de ses poignets se relâcha pour au bout de quelque seconde devenir inexistante, mes mains revenant se poser mollement de chaque côté de nos corps. En cet instant, seul mon poids ainsi que mes jambes la maintiennent en captivité.

-Tu n’as pas de chance, c’est dommage. La seule personne ici qui puisse te comprendre n’est autre que moi. Je suis le seul qui peut t’apporter l’attention que tu mérites.

La prendre par les sentiments, c’est bien le domaine dans lequel je prends beaucoup de plaisir à jouer. Cruel je le suis, chacune de ses personnalités le savent, chaque parcelle de son corps s’en souvient. N’avait-elle pas dit qu’elle ferait ce que je veux si je lui donne un peu de liberté ? Est-ce que ses poignets libérés compte ? Elle est plus libre qu’il y a quelques instant non ? …Oui je sais, c’est mal de penser ainsi, mais c’est tellement bon. Lentement et en douceur je me penche vers elle, rapprochant mon torse de sa poitrine sans pour autant imposer le moindre contact, mon visage se retrouvant à peine à deux ou trois centimètres du sien. Un petit sourire sur mes lèvres fait son apparition tandis que mon front chercher son semblable et ainsi avoir avec elle un contact plus fraternel que tous ceux qu’elle a pu avoir venant de moi.

-Que penses-tu pouvoir faire ? Qu’as-tu à proposer pour un peu de liberté ?

Calmant peu à peu ses pleurs, la jeune féline semble voir une lueur d'espoir, un échappatoire oh combien désiré. Il... Il acceptait à moitié sa solution. C'était une première. Mais du coup qu'avait-elle à lui proposer ? Elle refusait de lui donner son corps, ou d'aller traumatiser l'humainité, pour le reste, il pourrait bien lui demander n'importe quoi qu'elle accepterait si ça pouvait seulement lui laisser le droit de se cacher dans un placard en attendant que Dalina ne se lasse. Pourtant ces quelques phrases l'avaient enhardies, même si elle persistait à reculer devant chaque avancées du visage de son frère, ne serait-ce que pour un contact de son frond, elle réffléchissait sileniceusement à ce qu'elle pourrait bien lui donner et qu'il convoitait.

- J... Je peux te ramener des humaines si tu veux, je trouverais, je peux t'appeler maitre, je peux ...

Fit-elle rapidement en continuant son énumération de plus en plus capilotractée, elle cherchait vraiment à sortir de ce pétrain, mais sans savoir comment. Elle doutait, oscillant dangereusement entre la crainte, l'espoir et la hantise qu'il refuse. Elle avait cessé de se débattre, comme tétanisée par l'occasion unique qui se présentait à elle alors que Dalina pestait en son fort intérieur.

- M... Mais pitiée, ne me touche pas... Je... Tu n'as qu'à attendre que Dalina ne ressurgisse non ? C'est elle que tu veux n'est-ce pas ?

Fit-elle en espérant que sa petite manoeuvre idiote fonctionne. Après tout il semblait deçut de ne pas avoir à faire à cette peste, autant la livrer en pature plus tard. Mais même s'il attendait, elle savait pertinement que rien ne pouvait l'empêcher de la maltraiter elle pour ensuite maltraiter Dalina. Pour ça, il avait des ressources intarissables, quand il s'agissait de tourmenter quelqu'un. Mais alors qu'elle pensait éventuellement s'en sortir, se fut à Ruika de s'en meller, légèrement frustrée de ne pas pouvoir jouer les voyeuses au fin fond de son petit corps. Le corps de Makura se dressa en avant, collant son corps contre celui de son frère pour venir coller ses lèvres aux siennes dans un élan fougueux et langoureux, elle l'embrassa violemment avant de laisser son corps retomber sur le matelas avec un clin d'oeil provocateur. En quelques secondes son visage sembla changer à nouveau, reprenant son expression horriblement terrorisé et craintif.

- Ce... Ce n'est pas moi ! Pitiée c'est pas moi Oniisama, je t'en prie...

Cria-t-elle en se débattant à nouveau alors que les deux acolytes ricanaient dans sa tête. Sales chiennes, elles voulaient vraiment la traumatiser un peu plus.

Je ne savais pas que Sora pouvait être aussi sournoise que ça. Elle est vraiment prête à tout pour avoir un peu de liberté, au point même de me proposer de me livrer d'autres personnes pour que je puisse m'amuser. Moi qui pensais qu'elle était du genre à ne pas vouloir faire de victime, la voilà en train de me faire proposer un marché tel que le diable lui-même aurait fait. A-t-elle un cœur ? En cet instant elle ne doit certainement pas y penser. Un fin sourire se dessina sur mes lèvres lorsqu'un mot bien particulier vint taquiner mes oreilles avec sournoiserie. Si je n'avais pas de contrôle sur moi, on aurait pu voir mes oreilles félines trembler dans tous les sens et ma queue danser. M'appelle « Maître » ? Elle ? L'entendre de la bouche de Sora, de sa volonté, de son petit esprit bien trop pur pour cet univers. Pendant un instant j'ai bien faillit accepter  tant c'était alléchant, mais ce n'est pas ça qui va réellement me satisfaire, surtout après ce que je venais d'endurer. Sous moi, sous mon corps je peux ressentir le sien qui ne tente même plus de s'échapper, certainement trop préoccuper à trouver sur quelle corde il lui faut tirer pour me faire flancher. Ce qui suit devint intéressant et quelque peu gênant, voir même irritant, elle venait de prononcer le nom de la personne qui est à l'origine de ma mauvaise humeur. Si elle ne l'avait pas ramener sur le tapis, elle s'en serait peut-être sortit en  m’appelant simplement par ce titre qui me sied à merveille. Mon regard changea un une seconde pour devenir plus perçant, plus méchant. Mécontent de ce que je viens d'entendre, elle vient de perdre son unique chance de s'en sortir.  

-Tu sais tout comme moi qu'elle est capable de te laisser la place pendant plusieurs jours, et ce jusqu'à ce qu'elle ait ce qu'elle souhaite.

En plus, rien ne m'empêche de la torturer elle en attendant le retour de l'autre. Dans tous les cas, Dalina y passera forcement un jour où l'autre, et elle le sait très bien. Marchander avec moi est inutile, en particulier lorsque je ne suis pas d'humeur à jouer à ce genre de jeu. Celui qui m'intéresse actuellement n'est pas le même, il est bien plus physique et chaud. Dans son regard je peux voir la crainte qui la hante depuis un petit moment déjà, redoutant toujours autant ce que je peux bien lui réserver. Toutefois, je ne pense pas que se soit moi qu'elle déteste le plus mais plutôt quelques unes des occupantes de ce corps. Elle n'a vraiment pas eu de chance de venir au monde dans cet esprit bien trop démoniaque pour elle. Lorsque je lui ai répondu, j'avais décollé mon front du sien pour mieux la regarder et observer ses réactions, ne m'attendant pas une seule seconde à la voir se redresser pour se coller à moi et plaquer ses lèvres contre les miennes. Au travers de ce simple échange j'ai bien compris qu'il ne s'agissait pas d'elle mais de l'une de ses sœurs. Cette manière sauvage de me prendre d'assaut et de jouer avec ma langue, il y en a qu'une qui se le permet, il n'y a qu'elle pour se montrer aussi téméraire et fougueuse, la charmante et perverse Ruika. Reine de la nuit et des jeux physiques, une prédatrice qui m'en a fait voir de toute les couleurs, à moi comme à plein d'autres. Quelle ne fut pas ma joie de pouvoir avoir un peu de réconfort dans ce monde de fleur. Sora est bien mignonne, mais son innocence me fait mal au cœur, j'ai pitié d'elle quand je la vois dans cet état de petite fille pure.  Cette vilaine taquinerie venait de retirer à la pauvre petite toute échappatoire. Et elle avait beau se débattre de toute ses forces en proclamant son innocence, rien ne pouvait maintenant me faire céder, pas même ses larmes ou bien la manière dont elle pourrait m'appeler. Pour mieux la maintenir en place j'ai resserré l'étreinte de mes jambes autour de sa taille et me suis saisit de chacun de ses poignets pour lui ôter toute envie de me frapper.

Sans que se soit réellement possible, je peux entendre les rires de ces deux vicieuses qui ne cessent de mettre le petit ange dans des situations dangereuses. Quelles saletés, mais ce n'est pas parce que j'ai quelque chose sous la dent que ma faim va s’estompe. Lentement mes doigts se resserrent encore un peu autour de ses poignets pour mieux la maintenir en place alors que délicatement je me penche vers elle à la manière du chat que je suis. La petite souris s'excite et ça me donne d'avantage envie de jouer, pas grave si plus tard elle m'en voudra, ça ne changera pas des habitudes. Tentant tant bien que mal de frayer un chemin jusqu'à son oreille, j'entrouvre mes lèvresw pour venir laisser la pointe de mes dents rentrer en contact avec son lobe pour ensuite tirer doucement dessus afin de l'inciter à arrêter de se débattre ainsi, sachant parfaitement qu'elle n'arrivera pas à s'échapper même en changeant de forme.

-Calme toi. Je sais très bien que ce n'est pas toi, je vous connais tu sais.

Mais ce n'est pas pour autant que je vais la laisser tranquille parce que ce n'est pas elle qui m'a embrassée, au contraire. J'ai maintenant envie de faire en sorte que se soit elle qui le face et non cette perverse de Ruika, bien que j'ai apprécié ce petit coup de pouce qui est parvenu à rompre l'ambiance fleur bleu qui commençait à s'installer. Sournoisement je remonte ses mains au dessus de sa tête de manière à pouvoir les lui maintenir avec seulement l'une des miennes pour pouvoir être libre de tout mouvement avec l'autre, pouvoir la taquiner avec la même intensité que le baiser que nous venions d'échanger. Relâchant la pression de mes dents sur son oreille, je laisse mon souffle venir une nouvelle fois taquiner le creux de cette dernière pour qu'elle puisse mieux ressentir la tonalité de ma voix, mieux sentir son ton suave.

-Pourquoi as-tu si peur en fait ? Tu veux bien me le dire ? Je ne me souviens pas avoir été méchant avec toi.

Enfin...Peut-être bien que si, du moins pour elle. Nous n'avons certainement pas la même signification du mot « méchant » je pense. Pourquoi, je n'ai jamais été violent avec elle, je ne lui ai jamais fait de mal, que du bien. Oh que ça sonne pervers tout ça, oh que je commence  à aimer ça, au point même d'en laisser apparaître dans le bas de mon dos cet attribut animal qui définit bien l'espèce à laquelle j'appartiens. Remuant de droite à gauche, je me mis à imiter au creux de son oreille un genre de ronronnement à la fois vicieux et joueur.

La peur recommençait à dominer la jeune chatounette, tout autant que son partenaire de sang et de sens. Elle avait beau se débattre rien n'y faisait, ça commençait même à agacer le jeune homme et ce n'était pas bon signe. Il la maitrisa d'ailleurs sans grande difficulté, son corps frèle ainsi agressé par les muscles sayants du beau Yokai ne cessant de la traumatiser par ses formes rebondies et agressives. Elle poussait de petit chouinnements plaintifs, son corps se cambrant à chaque nouvelle attaque de se pervers sans vergogne mais tellement délicieux de Masaru. Ses coups de langue, ses morsures, sa respiration sulfureuse... Tout était réunis pour la faire sombrer dans la folie entre la peur et la souffrance physique du désir. Elle le savait, s'il la possédait elle aurait mal... Ou du bien elle ne savait pas encore tellement la diférence. Tout ce dont elle était sure c'était qu'elle se sentait toujours honteuse du début à la fin, son corps profanée, hulant un souffle si chaud qu'il faisait bouillir son corps entier et le faisait frémir de mille et un tourment.

Ces mots... Il trouvait même le moyen de la tourmenter avec de simples mots, ces choses qui d'ordinaire ne font pas de mal mais qui couplés à ce contact physique la faisait palir. Les mains ainsi ligotées par les doigts fin et vicieux du félin, son souffle sur sa peau la faisaient haleter le plus silencieusement possible. Non... il ne fallait pas faire de bruit, il ne fallait pas lui faire plaisir sinon... Il risquait de....

Elle poussa un petit cris de plaisir appeuré, sentant au creu de ses cuisses ce qu'il l'attendait si elle n'était pas très sage. Mais comment être sage en ces moments là ? Tout son corps était un ramassit de perversion qu'elle avait beau tenté de contrôler par la peur elle ne savait toujours pas le détester, détester ça, détester ce qu'il lui faisait malgré ses protestation. Avec les autres hommes ça marchait, un cri trop fort et ils paniquaient, un pleur pouvait leur arracher un instant d'humanisme pour la laisser tranquille ais avec lui, c'était peine perdu. Sa dernière phrase, son ronronnement poussant au vice et lui promettant mille et un tourments en cette matinée. Elle se cambra de nouveau, poussant un nouveau soupir plaintif accompagné d'une nouvelle teinte rosée aux joues.

- N... Non Oniisama...

Il valait mieux être docile et répondre qu'il ne lui avait effectivement jamais fait de mal. Mensonge ou vérité ? En tous cas son regard de coté plein de honte en disait long. Espérait-elle l'apaiser en étant très gentille ? Possible, en même temps elle n'avait jamais trouvé le moyen de se libérer de l'emprise de cet homme. Agitant à nouveau les jambes pour se dégager, elle se mordit la lèvre pour oublier cette sensation entre ses jambes, cette forme qui la tourmentait tant et trahissait les intentions du jeune homme. Oh non... non... Qu'il ne la fasse pas céder...

Elle cessait par moment de s'agiter comme pour reprendre son souffle déjà haletant. Elle suppliait ses comparses de la sauver, Nalida étant la première à se dévouer pour la sortir de ce pètrin mais elle restait bloquée par les autres... C'était peine perdu...

- O... Oniisama... Ne fais pas ça... Je serais très gentille je te le promet...

Pauvre petite créature qui ne peut rien faire entre mes griffes. Prise au piège tant sur le plan physique que mental, si d'un côté je la maintiens et entrave ces mouvements, les deux autres perverses qui constituent une partie de sa personnalité doivent certainement l'empêcher d'échanger sa place avec l'une des quatre autres. Il y a chez elle certaines personnalités que je n'apprécie pas vraiment, mais c'est réciproque et je le sais très bien, elles me le font bien comprendre par moment, surtout une particulier. Mais là n'est pas le moment de penser à elle, actuellement j'ai sous la dent une proie bien plus satisfaisante. Résister ne sert à rien, se débattre encore moins au risque de m’irriter et ça je doute que c'est ce qu'elle souhaite, elle est bien trop consciente de ce qui pourrait lui arriver, en plus du traitement que je lui réserve. Battant l'air avec attribut félin, mon imitation au creux de son oreille se fait plus intense au rythme de sa respiration, je sens qu'elle commence à faiblir, qu'elle commence à entrevoir une limite dont elle n'aimerait pas dépasser. Le désir, un sentiment bien particulier qui s'exprime de différente manière, un nouveau défi qui nous fait face à chaque manifestation, une tentation à qui il est difficile de résister. Dans mon cas, je ne cherche pas longtemps et y plonge sans aucune hésitation tant c'est excitant. D'ailleurs, ce qui attise la flamme de mon excitation en cet instant est bien le souffle de cette petite fleur. Des halètements presque silencieux et qui en disent long sur son état, sur ce qu'elle éprouve. Mes gestes et mes paroles ne la laissent pas indifférente, je prend ça pour un début de victoire. Mais malgré ce que son corps peut bien ressentir, la petite ne se laisse pas encore abattre, tentant tant bien que mal de me faire arrêter en me faisant des promesses.

-Gentille ? Qu'entends-tu par là ?

C'est vrai, qu'est-ce qu'elle veut dire par « être très gentille » ? Insinue-t-elle qu'elle sera obéissante ? Je ne pense pas puisque ça signifie sa défaite dans ce cas, ça veut dire qu'elle renonce à sa liberté si elle décide de m’obéir. Et la connaissant, elle n'est pas du genre à renoncer à ce genre de paradis, elle est bien la seule à désirer un monde sans perversion, sans crainte. Si ce n'est pas ça alors quoi ? N'est-elle pas tout le temps gentille ? J'ai du mal à comprendre ce qu'elle veut dire par là, mais peu importe, ce n'est pas bien important, je n'ai pas besoin qu'elle soit gentille de toute manière et j'avoue que voir le contraire m'intéresse d'avantage. Voir Sora en colère serait pour moi une véritable jouissance, mais bien moi que la voir s'abandonner à moi, quoique...Un fantasme ? C'est bien le cas, une chose qui n'arrivera certainement jamais. Son corps lui cédera au bout d'un moment, mais en qui concerne son esprit, là c'est autre chose, bien que je commence moi aussi à entrevoir quelque chose. Doucement ma main libre descend le long de son corps pour venir se poser sur sa cuisse droite et glisser lentement vers l'intérieur de cette dernière, je peux déjà ressentir les frissons qui parcourent tout son être. Elle est bien plus sensible que les autres alors qu'elles partagent la même enveloppe charnel. Je sais que les deux vicieuses doivent être en train de rire en cet instant, mais je sais également qu'elles doivent faire leur possible pour que le jeu perdure en barrant la route aux autres. Devrais-je les remercier ? Ruika peut être, mais pas Dalina, elle, je compte toujours me venger. Soufflant au creux de son oreille, mes lèvres viennent se saisir de son lobe pour le faire rouler délicieusement avant de croquer dedans avec délicatesse et sournoiserie. Je n'ai pas l'intention de lui faire du mal, que du bien.

-Je te trouve déjà très gentille... Dis-je avec un petit sourire fourbe en coin avant de reprendre. Mais si tu peux l'être un peu plus, ça ne me dérange pas.

Doucement je descend au niveau de son cou pour venir le caresser avec mon souffle avant d'y passer lentement ma langue dans un mouvement de haut en bas, tel le petit chaton que je suis. Ma main quand à elle laisse mes doigts remonter lentement le long de sa cuisse, toujours sur l'intérieur, en y allant toutefois avec délicatesse, laissant la sauvagerie de côté juste le temps qu'elle ressente la perversion monter en elle lors de cette torture. Même avec ce que je suis en train de lui faire subir, je trouve le moyen de redresser la tête pour plonger mon regard azur dans le sien et lui sourire avant d'entrouvrir mes lèvres pour lui demander :

-Est-ce que tu me déteste ?

Si ça ce n'est pas la mesquinerie, du sadisme, alors je me demande bien ce que ça peut être.