Fresh Meat ! [libre]

"C'est quand on sent venir la mort que le destin choisis de vous offrir une suite. Voici le jour où je suis morte, voici le jour où mois, la faucheuse, j'ai eut le gout de ce que j'avais offert à tant d'autres. Un jour on né, un jour on meurt, c'est ainsi même pour les démons comme nous. Mais cette personne m'a enfin vue, un être différent des autres pour qui je suis morte en temps que moi même, pour n'être plus que son objet."


"Cruick !!! cruiiikkk !!!!" Que c'était-il passé pour qu'elle en arrive là ? Voici plusieurs semaines qu'elle errait comme ça sans tenter de s'approcher de ces foutus humains ou même démons. Ce rat qui était venu lui mordiller le nez en s'y brisant les dents n'aurait jamais dû la prendre pour une proie, sa main c'était abattue dessus, lui brisant les os d'une seule poigne avant de le porter à ses lèvres pour se nourrir. Elle aurait vraiment voulu mangé des choses moins... Puantes, boueuses et plus charnues, mais elle se refusait d'attaquer les gens, et personne ne lui offrirait un bon steak sans argent en retour. Bonjour, voici Amai, arme recherchée depuis des siècles et nouvelle sans domicile et nourriture fixes depuis un an. Ses forces l'abandonnaient peu à peu et aujourd'hui, elle ne voyait plus que la noirceur de cette ruelle fréquentée que par les rongeurs devenus sa seule et unique nourriture.

Elle n'eut même pas la force de se redresser pour manger, restant ainsi allongée de coté en dévorant sa maigre pitance, son yukata blanc ressemblant plus à une simple toile déchirée maculée de sang, de boue et de poussière sur ses jambes clairsemée eczéma sur toute la longueur. Elle n'avait pas pu s'huiler depuis si longtemps, elle finirait par tomber en miette à ce rythme là. Après tout elle devrait bien mourir un jour, si la faux était cassée, peut-être ces guerres sans relâche cesseraient-elles ? C'était trop beau pour être vrai, mais quand allait-elle enfin crever pour arrêter ceci ? C'était une grande question, elle n'aimait pas attendre ainsi, elle aurait tout juste la force de se défendre si on venait la chercher, un poignard serré contre elle au cas où pour ne pas avoir à se transformer.

Les os craquèrent sous ses dents, mais ce ne suffit pas à couvrir le bruit des pas qui s'approchaient. Ses yeux perles s'ouvrir enfin pour jeter un regard noir au nouvel arrivant, ne bougeant pas pour autant mais cherchant plutôt ses intentions. La ramènerait-il dans un de ces temples, églises, truc ? Jamais, elle ne retournerait jamais dans un de ces endroits pleins d'illuminés prêts à mourir pour leur soif de pouvoir. Ses doigts se serrèrent sur son couteau, méfiante mais sans être agressive, montrant seulement sa volonté.