Tachi Karyu, Agent plus que spécial? [Terminé]

Fiche de présentation ;
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Nom : Karyu Prénom : Tachi Surnom : Chibi, Tachibi, Koso. Age : 14 ans. Sexe : Garçon. Orientation sexuelle : Hétérosexuel. Classe :Agent SS.

Origine : Notre cher Tachi est mi-humain, mi-Kamaitachi. Pour connaître ses origines, revenons à la période Heian, époque fastidieuse et ô combien sombre. C'est ici que commence l'histoire des Karyu avec Riku Konoe, une célèbre exorciste. Celle-ci travaillait à la protection de la capitale contre les mauvais esprits et les Yokais. Lors d'une nuit de chasse plus sombre que les autres, l''onmyōji se retrouva face à un groupe de Yokais plus important que d'habitude. Ayant utilisé tous les Shikigamis et toutes les ressources qu'elle avait en réserve, tout semblait à croire que sa vie était en péril. Des cris d'agonie semblait venir de la horde. Quelques instants plus tard il ne restait plus que trois Yokais qui se ressemblaient comme deux gouttes d'eau. D'ailleurs ils ne tardèrent pas à se... rassembler pour ne former qu'une seule et même entité. Le Yokai ressemblait à une belette et se tenait sur ses pattes postérieures, tenant dans ses pattes antérieurs des faucilles. Il rangea ses armes et tendit une patte amicale à Riku pour l'aider à se relever. Était-ce à cet instant qu'ils tombèrent amoureux l'un de l'autre? Pourquoi avait-il aider son ennemi? Nul ne le saura jamais. Cet amour étant interdit par le conseil impérial, ils dûrent fuir. Quelques mois passèrent avant qu'il soient retrouvés dans un abri de fortune. Voulant à tout prix que sa maîtresse puisse prendre la fuite, Karyu n'hésita pas à sacrifier sa vie pour permettre à celle qui l'avait aimé et à son futur enfant de rester en vie. Ainsi Riku eut la vie sauve, portant le fruit de leur amour dans son ventre. Ayant pût arriver saine et sauve dans un petit village tranquille, celle-ci pût accoucher de leur enfant, Saki Karyu. Première descendante de la longue lignée qu'est désormais la famille Karyu.
Partenaire : Ishikawa Aya-sama.
Famille : Ses parents sont tous les deux humains. Comment se fait-il qu'il soit à moitié Shikigami dans ce cas? Tout simplement car la chose a sauté une génération. Sinon que dire des membres de sa famille. Tout simplement que si notre Tachibi est tel que vous le connaissez, c'est en partie grâce (de la faute?) à sa famille. Tachibi a deux soeurs jumelles, Taki et Yoko âgées de six ans et toujours fourrées dans ses pattes lorsque celui-ci est à la maison. Elles adorent leur Nii-chan et veulent jouer uniquement avec lui.

Taille : 1m20
Poids : 30kg
Groupe sanguin : O-



I. Psychologie :
Comme tout enfant, Tachi est curieux - si quelque chose l'intrigue, il tâchera de tout faire pour en savoir plus. Cette tendance à fouiner lui a souvent attiré des ennuis, mais aussi permis d'en apprendre plus et de faire de grandes découvertes. Le jeûnot déteste mentir, préférant dire les choses avec franchise plutôt que de se voiler la face, quitte à blesser les autres. C'est une personne extrêmement gentille qui n'hésite pas apporter son aide à ceux qui en ont besoin, quelque soit la situation ou ses origines. C'est aussi quelqu'un de confiance, fidèle à ses principes et à ses amis. Son enthousiasme permanent fait de lui une compagnie indispensable pour oublier ses soucis, ses tracas, offrant même une épaule compatissante en cas de besoin..
Mais malgré l'ambiance propice au rire qui s'installe partout où il va, il sait se montrer sérieux quand il le faut. Quand on l'observe durant ces quelques instants, on peut lire une détermination à toute épreuve dans son regard. Vif de corps et d'esprit, Tachi ne se laisse jamais surprendre, réagissant rapidement à la situation. Il veut toujours aller plus loin, se dépasser sans cesse. Quant aux risques encourus, ils ne sont là que pour le mettre à l'épreuve. Ambitieux, Tachi cherche à gagner le respect des autres qui ne s'arrêtent qu'à son simple physique. Comme tout jeune qui se respecte, Tachi est impulsif et a tendance à vouloir régler ses conflits par les poings, surtout lorsqu'il s'agit de défendre son maître ou lorsqu'on le cherche un peu trop. Même s'il veut jouer les durs, il demeure un grand enfant pouvant s'émerveiller d'un rien (comme lors d'un festival) et s'amuser avec pas grand chose.
Là où la tristesse abonde, son coeur élu domicile. Le plus étrange dans ce constat, c'est que le mystère plane autour d'une éventuelle cause à cela. Personne ne sait jamais pourquoi ses yeux plongent dans l'ombre de la solitude. Il est le plus à même de comprendre les sentiments des autres, de ressentir les mêmes douleurs et joies que ceux qui l'entourent.

Aime/Aime pas : Notre belette adore les choses sucrées (je vous entend déjà dire comme à peu près tous les enfants), les brochettes de boeuf au fromage (n'y pensez même pas) et découvrir de nouvelles choses. Pour ce qui concerne les choses que notre jeune ami déteste, il y en a fort peu. Il déteste manger des aliments trop amers, qu'on le perturbe quand il a décidé de faire la sieste dans un petit coin isolé ou non, mais surtout que l'on s'en prenne à ses proches et Aya-sama.
Qualités : Franc, fidèle, vif, ambitieux, empathique...
Défauts : Impulsif, curieux, trop enthousiaste, peut être trop protecteur, petit...

II. Physiologie :
"Tout ce qui est petit est mignon." Ce proverbe sied bien à notre petit rongeur mais va aussi en sa défaveur. "Tout petit, tout fragile, il semble capable de pouvoir se glisser partout tel une petite souris." Voilà comment tout le monde pense qu'est Tachi. Il faut dire qu'il n'impressionne personne - sa tête ne fait qu'atteindre les genoux des adultes. A cause de sa petite taille, de sa bouille ronde et de ses grands yeux noirs, le jeune homme est considéré comme un gamin. Tachi cherche néanmoins à jouer les grands en maintenant une position assurée et décontractée tout en relevant les épaules.
Le jeune Tachi possède une tête toute mimi d'après les jeunes filles qui l'observèrent et n'hésitent pas à lui pincer les joues tout en souriant. Tout d'abord il possède de grands yeux noirs surlignés par deux fins sourcils. Sa chevelure hérissée est d'une blancheur immaculée et cache en grande partie son front. Un tatouage circulaire d'un rouge pourpre ceint une partie de son front et s'arrête entre ses sourcils. Son nez est fin et légèrement pointu, si une fine moustache était érigée sous ses narines, les gens le prendrait d'avantage pour un rongeur. Il sourit en quasi permanence, c'est peut être une autre des raisons pour laquelle personne ne le prend au sérieux.
Comme nous l'avons déjà dit, le jeune homme n'est pas très grand, d'ailleurs sa croissance n'est pas terminée, ce qui ne l'arrange en rien me direz vous. Malgré cela, ses membres sont proportionnés à son corps. D'ailleurs malgré son apparence enfantine, le Shikigami possède une musculature légèrement développée que Tachi s'est taillée au fil d'années d'entraînement. Deux tatouages en forme de tourbillon partent de ses épaules pour se terminer au niveau de ses omoplates.


Style vestimentaire : Tachi dispose de très peu de vêtements, n'y attachant pas une importance très importante. Lorsqu'il travaille en tant qu'Agent SS, celui porte un ensemble costard. Bref la tenue officielle vous me direz des gardes du corps. Je vous le concède. Bref il porte dans ces moments-là une chemise ocre par dessus laquelle il revêt une veste de costard noire et une cravate dans le même ton. Il enfile aussi une pantalon de soie noir ainsi qu'une paire de mocassins noire.
Lorsque notre jeune adolescent doit aller en cours, il revêt évidemment l'uniforme de son lycée.
Lorsque Tachi retrouve sa forme originale, il revêt un T-shirt sans manche rouge dont le col est noué par deux bandes de tissu terminées par une grande perle d'un bleu azur, ses bras sont vêtus par deux manches en tissu et s'arrêtent légèrement après le coude. Il porte un hakama noir qui le laisse libre dans ses mouvements et ses pieds sont chaussés de tabis rouges dont la forme rappelle étrangement les pattes postérieures d'une belette. Certains trouvent normal qu'un kimono se porte sur les épaules, et bien lui en a décidé autrement. En effet vous pouvez observer qu'un kimono d'un blanc immaculé serre sa taille, lui donnant un certain style.

Signe distinctif : Beaucoup de personnes sont amenées à penser que Tachibi est albinos. Mais cela est dû au fait de sa double nature. Lorsque le gamin se transforme d'ailleurs, ses oreilles se rallongent et se terminent en pointes et retrouve un aspect animal. En effet son corps se recouvre d'une épaisse fourrure blanche et son visage s'allonge légèrement le faisant ressembler d'avantage à ce qu'il est, une belette. Son corps grandit d'avantage et mesure environ deux mètres, son corps se terminant par une longue queue touffue. Il manie aussi une épée à deux mains assez imposante et de nombreuses faucilles qu'il peut invoquer quand il le souhaite. Son épée possède un pommeau assez particulier et est orné d'une petite bande de tissu rouge.




Histoire :

Comme tous les membres de la famille, je suis né au sein même du manoir familial. Ma naissance était tout à fait banale pour les membres de la famille, après tout moi aussi j'avais le sang de Riku Konoe et Karyu-sama qui coulait dans mes veines. Il était évident donc que je serais comme tous les premiers enfants, un Shikigami. J'étais donc destiné à un destin exceptionnel. Pendant quelques années, mes parents ne se sont pas vraiment occupés de moi, se sentant trop pris par leur travail et me laissant donc à la charge des serviteurs. Bref durant huit longues années mon enfance était terne et sans remou, à peine apprécié par le monde qui m'environnait. Jusqu'à la naissance de mes soeurs. Cheveux blancs, des yeux mordorés brillants intensément quand elles vous fixent, le teint légèrement halé, l'arrivée de mes soeurs fut un vrai rayon de bonheur. Elles étaient humaines. Elles avaient plurés jusqu'à mon arrivée devant le seuil de leur chambre. Pur hazard ou signe du destin, je ne le saurais jamais mais depuis ce jour, j'ai toujours été la personne qu'elles aimaient le plus. Mes parents ne voulaient plus que je les approche. Ils voulaient qu'elles puissent avoir une vie normale. Mais moi aussi je voulais une vie normale, était-ce donc trop demandé et trop égoïste venant de ma part? A priori mes parents me le reprochèrent quelques temps. C'est à mon entrée au collège que mes parent craquèrent. Mes soeurs les harcelaient constamment pour me voir et jouer avec moi. Pourquoi? Pourquoi moi et pas leurs amies? Elles voulaient me voir, apprendre à me connaître et jouer avec moi. J'étais heureux, je passais des heures entières avec elles à jouer et rire. J'avais tout de même des obligations en tant qu'héritier et j'essayais de redoubler d'efforts, pour le bien de la famille, surtout de mes soeurs.

Il y a peu de temps, je suis rentré au service d'une agence assez spéciale, le Secret Service plus communément appellé SS. Comment et pourquoi me demandez-vous alors que mes soeurs ont besoin de moi? C'est un sercret ♪~. En l'espace de quelques semaines, j'avais la possibilité d'établir un contrat avec quelqu'un. Si jeune et déjà avoir la possibilité d'aider quelqu'un m'apportait une bouffée de joie et de fierté. Je devais me rendre chez des... Yakuza? Pour rencontrer un certain Ishikawa-oyabun. L'agence m'avait donné quelques informations sur le contrat et j'allais m'efforcer de le maintenir. Je devais me rendre au manoir Ishikawa. Durant le chemin, je pensais au contrat et bizarrement aux Yakuza. Qu'allais-je faire si la situation dégénérait? Je ne pouvais tout de même pas tuer autant de gens, je ne sais même pas si j'aurais la possibilité de revoir la lumière du jour. Non, arrête de penser comme ça, surtout que Taki et Yoko ne te le pardonneraient pas. Encore une rue et j'y étais, de toute façon je n'aurais pas pû le manquer vu sa taille. Deux hommes en costume se trouvaient à l'entrée du domaine Ishikawa. Ils feraient peur à n'importe qui mais bon ces deux yakuza n'avaient pas l'air si dangereux et pourtant ils me regardaient avec un air assassin. A croire que le costume que m'avais offert l'agence ne les incitaient pas vraiment à discuter. Ils me barrèrent évidemment le chemin.

-Hey, où vas-tu comme ça gamin, la garderie n'est pas par-là.

Encore et toujours de moqueries, j'y étais habitué depuis le temps. Deux options s'offraient à moi, lui faire bouffer le katana qu'il portait à son côté droit puis m'occuper par la suite de règler le compte de son collègue soit m'éviter tout cela et régler ça à l'amiable. Bon aujourd'hui étant un jour spécial, j'allais jouer fair-play.

-Yo, je dois rencontrer votre boss. C'est l'agence qui m'envoie. Si vous pouviez me laisser passer, ce serait sympa.
-Quelle agence? Celle d'adoption? Et le boss ne reçoit pas comme ça.

Inutile de réagir à cette provocation ridicule. Je fouillais à présent dans ma veste, éveillant la méfiance des deux gardes. J'essayais de calmer le jeu en tendant l'autre main devant moi et sort une lettre cachetée que je leur tend. Ils avaient l'air un peu surpris mais me rendent mon laisser-passer avant de libérer le chemin. Des torii longeaient le passage menant au manoir traditionnel. Je ne savais pas à quoi j'allais m'attendre mais je devais y aller. Prenant mon courage à deux mains, je marchais sous les portails, prenant conscience que quelque chose clochait. Un léger vent soufflait et m'entourait à présent. La transformation était en cours. Mon corps se modifia légèrement, mes oreilles reprirent leur forme animale et pointaient fièrement au sommet de mon crâne. Mon costume deux pièces laissa rapidement place à mon kimono et mon épée pendouillait tranquillement dans mon dos. J'espérais secrètement que les deux hommes ne s'étaient pas retournés mais c'était peine perdue. Le vent avait dû les titiller légèrement. Ils me regardèrent tout d'abord avec surprise mais ne semblaient pas pour autant paniquer. Bon bah je n'avais pas pensé que cela se serait passer comme ça. Tant mieux. Mon rythme cardiaque commençait à accélérer, le stress m'envahissait. Je m'arrêtais et pris une bonne bouffée d'air frais pour m'apaiser légèrement. Il fallait que je fasse bonne impression. C'était bon, je m'approchais à présent des portes et attrapa l'un des anneaux. Une fois la porte ouverte, je pouvais observer la grandeur et la magnificence des lieux. A côté, le manoir familial devait parraître une frêle esquisse de maison. Un Yakusa ainsi que deux servantes m'attendaient à l'entrée. L'homme me regarda bizarrement mais les deux femmes semblaient presque attendries, j'ai bien dis presque. Je présentais à nouveau mon sauf-conduit et une de ces vieilles mégères ainsi que le yakusa m'escortèrent le long du chemin. Nous traversâmes deux couloirs assez interminables avant de nous retrouver devant une porte coulissante la servante s'arrêta et ouvrit servilement la porte avant de s'arrêter à l'entrée et de nous prier de passer. La pièce était spacieuse et comportait un minimum de meubles pour garantir un tant soit peu de confort. Était-ce qu'une façade pour cacher tout un luxe ou la vérité derrière une fausse ipression? Je n'en sais rien, l'homme costumé s'arrêta devant une autre porte coulissante et se mit à genoux avant de l'ouvrir et de me prier de rentrer. Ces gens me paraissaient bien humble ou alors une autre fausse impression. Cette nouvelle pièce invitait à l'intimité avec sa table basse et l'espace réduit. D'ailleurs une homme était tranquillement attablé à celle-ci, un flacon de saké fûmant et une coupe posés devant lui. Il m'invita à m'asseoir sans même jeter un coup d'oeil. Le boss avait la cinquantaine et semblait en pleine fome. Il possédait une musculature très poussée mais pas non plus excessive, son regard sévère était d'avantage prononcé par le gris métal de ses iris, une cicatrice lui barrait légèrement sa tempe droit ajoutant à l'austèrité de son visage. Sa chevelure grisonnante était gominée et plaquée en arrière façon yakuza, laissant libre office à ses quelques rides de prendre possession de son front. Il était habillé de façon sobre, portant un yukata en soie bleu nuit. Il prit une longue gorgée avant de daigner poser son regard sur moi. Il m'examina longuement, n'hésitant pas à croiser mon regard qui se fit défiant. Je ne savais pas comment réagir, j'étais intimidé. Après quelques instants il se mit à rire de façon bruyante, se moquait-il de moi ou bien était-ce la situation qui l'amusait?

-C'est une blague? Un gamin comme toi n'est pas la pour protéger ma fille? Une crevette comme toi ne dois être bon qu'à se faire dévorer par les plus faibles poissons. Pourquoi ne retournerais-tu pas jouer dans le bac à sable avec les autres, Gamin?

Encore une personne qui ne jugeait que sur mon apparence. Énervant et tellement frustrant. Je ne pouvais pas retourner sur mes pas, ce serait gâcher peut être l'unique chance que l'on m'avait offerte. Je le regardais à présent sous un nouveau jour, comme un obstacle à franchir. Mon corps s'embrasait, une nouvelle lueur flamboyait dans mes yeux: celle de la détermination. Je balaya d'un geste ample de la main ses propos.

-Non je ne partirais pas. Je suis là pour une bonne raison, si l'agence m'a envoyé, ce n'est certainement pas pour rien. C'est qu'ils estiment que j'en ai la capacité. Les apparences sont trompeuses et vous me voyez tel que je suis vraiment grâce aux torii.
-Tss, j'en ai vu des gamins se prendre pour des gros durs et finir par retourner chialer sous les jupons de leur mère. Qui me prouve que ce que tu dis est sérieux et pas simplement une mise en scène pour me montrer que toi aussi tu sais jouer aux grands. Qu'es-tu prêt à mettre en jeu?
-Ce que je suis prêt à parier? Ma vie, mes soeurs seront tristes si je pars mais je suis convaincu que je les reverrais. Donc si vous hésitez encore, mettez moi à l'épreuve, si cela peut vous permettre d'avoir confiance en mes capacités et donc me permettre de protéger votre fille, j'en serais honoré.
-Bien. Nous allons donc voir si tu sais aussi bien manier ton arme et te battre que tu manie les mots Gamin. L'homme se retourna vers la porte coulissante. Fukuda! Appelle Jiro, Keiji et Saburo puis dis leur d'attendre dans le jardin. Tu resteras avec eux et tu me feras un rapport de la situation après l'entretien qu'ils auront avec ce gamin. Il fixa à nouveau son attention sur moi et semblait attendre quelque chose. Qu'attends-tu pour y aller? Que je t'y emmène par la main. Vas te battre et prouve moi que j'ai tord, si tu y arrive du moins.

Je me releva tranquillement et me dirigea vers la porte avant de regarder derrière mon dos. Il était déjà retourner parlementer avec son saké. Je me faufila discrètement derrière la porte et soupira longuement. Un combat m'attendait dehors, pas que je sois effrayé mais j'ai quelques appréhensions, surtout pour mes adversaires. La servante attendait mon arrivée et se releva d'un mouvement brusque qui faillit la faire retrouver le plancher. Elle reprit contenance et m'invita une fois de plus à la suivre jusqu'à destination. La femme semblait nerveuse et jeter des coups d'oeil nerveux dans ma direction comme si j'avais été condamné à mort. Après quelques instants à traverser maints couloirs, elle s'éclipsa pour me laisser passer. Le jardin se dressait sereinement devant moi, le sol était recouvert de gravats d'un blanc crémeux. Un magnifique cerisier en fleur était planté près de la rive d'un petit étang poissonneux. Un chemin partait tranquillement depuis les fondations du manoir, enjambant avec espièglerie l'étendue d'eau avec un ponton en bois et s'enfonçait vers une bambouseraie. Personne n'étant en vue, je pris le chemin vers la bambouseraie. Si mes prédictions étaient exactes, le duel aurait lieu ici, mise en scène typique pour les duels au sabre. Quatre hommes s'entretenaient dont le dénommé Fukuda que j'avais pu rencontrer. Tous portaient un sabre à la ceinture et à mon avis ils n'étaient pas seulement là pour la frime vu l'usure que montraient les tresses de leur garde. Ils se retournèrent comme un seul homme à mon approche, me toisant ouvertement. Étais-je finalement prit au sérieux? Ou voulaient-il simplement en finir le plus rapidement? Qui sait. Sans faire de cérémonie nous nous préparions au duel. Le temps que Fukuda expose les règles du combat, je jaugeais placidement mes adversaires. Celui au milieu semblait surexcité, à priori celui-ci était un accro du dégaînage, plaquant fébrilement sa main droite sur la poignée de son katana, il serrait trop justement à s'en faire pâlir les phalanges. Un point à exploiter. Celui sur la gauche semblait d'avantage jouer sur ses muscles que sur le reste, s'il n'utilisait pas un sabre, je ne douterais pas qu'un de ses coups puissent m'éclater quelques côtes. Et le dernier semblait être le plus dangereux, son attitude calme et posée ne laissaient rien transparaître. J'empoigna calmement mon arme à deux mains et me mis en garde, quasiment de profil. Surtout ne pas se faire surprendre, ne pas être action mais réaction.

Fukuda annonça le début du duel d'un simple "Hajime". Les trois yakuza s'élancèrent en parfaite synchronisation sur moi, lame élevée au dessus de la tête. Ils voulaient me tester avec une attaque aussi basique, et bien je répondrais aussi avec les bases s'ils souhaitaient. Leur lames descendaient rapidement, je décala ma jambe gauche et releva ma lame pour m'opposer à leur attaque. Une gerbe d'étincelles ainsi que le tintement métallique fût la seule réponse à leur assaut, j'étais campé tranquillement sur mes jambes tandis qu'eux s'évertuaient à forcer sur leur lame, faisant crisser d'avantage le métal. Eh bien, à mon tour de jouer. Je repoussa leur lame puis frappa à mon tour frappant obliquement mon adversaire le plus proche. Ils s'écartèrent d'un même ensemble me laissant une nouvelle ouverture. Je m'avança de deux pas avant de lever ma lame au dessus de ma tête et de frapper le yakuza se trouvant face à moi. Celui tenta d'esquiver mais se trouvait coincer par un bambou cantonné à la défense, il fût obliger de parer avec sa lame. Le choc l'assoma.
Un de moins. Les deux adversaires restant se concertèrent du regard et partirent chacun d'un côté, tentant de me prendre en sandwich. Ils avançaient en me menaçant avec leur sabre, m'obligeant à reculer avec eux. Ils partirent avec un temps de retard et tentèrent un coup de taile. Je fis une demie-lune au dessus des lames et je me retrouvais à présent derrière mes adversaires. J'utilisa mon arme comme une batte et frpapa de toutes mes forces l'homme le plus proche pour l'envoyer choir contre une bambou. Il n'en restait plus qu'un et l'homme en question n'était que le plus balèse et lâcha intentionnellement son katana.
Bon amusons-nous encore un peu, pour lui faire plaisir. Je rangea mon arme et me remis en garde. Certes cet homme était musclé et beaucoup voire trop grand par rapport à moi mais j'y arriverais. Il chargea tel un taureau, le point placè au dessu de sa tête. Avec l'élan qu'il avait s'il me touchait, je risquais de me retrouver complètement broyé. Il fallait que je le laisse encore se rapprocher. Un petit peu plus et il ne pourra plus faire marche arrière. J'effaçais mon buste d'une simple torsion des hanches, laissant mon adversaire continuer sa charge effrenée. Je m'élança à sa poursuite et frappa à pieds joints l'arrière de son genou gauche. ''Brutus'' posa un pied à terre ainsi qu'une main au sol pour se stabiliser. Je sauta sur ses épaules et entoura sa tête avec mes jambes, levant ma main droite pour une frappe du plat de la main. L'homme se releva d'un bond et m'attrappa sans difficulté et me jeta contre une tige de bambou. Décidément les bambous avaient pas mal de visiteurs aujourd'hui. L'impact avec le végétal me coupa le souffle et manqua de me faire perdre conscience. Ma vision était floutée par la présence de larmes. Je ne pouvais pas abandonner, pas maintenant, pas si près du but. L'homme se rapprochait de nouveau, sans courir, il m'empoigna par le col et me releva jusqu'au niveau de ses yeux. Un tête à tête qu'il allait regretter. Je rejetais légèrement ma tête avant d'emboutir son nez, le fracassant net. L'homme me lâcha d'un coup et se tenait à présent le nez duquel s'échappait une trombe de sang. Il fallait agir vite avant qu'il veuille me faire la peau. Je lança mon pied droit et fracassa le genou gauche de l'homme. Il hurla de douleur et s'écroula au sol. Je me rapprocha de lui et m'asseyais sur son torse avant de l'assommer pour mettre fin à sa souffrance et à l'épreuve.

Je me leva tant bien que mal et chancela quelques instants en me dirigeant vers la sortie de la bambouseraie. Je me retournais et voyais déjà quelques frères d'arme s'occuper de mes adversaires. Fukuda n'était déjà plus là. Je reprennais la direction du manoir Ishikawa, décidé de montrer les résultats de mon dur labeur à ce vieil homme. Il m'a testé et j'ai réussi cette fichue épreuve. S'il refuse catégoriquement de me reconnaître à ma juste valeur, je sens que lui aussi aura le droit à un bourrage de crâne. La servante n'avait pas bougé ou alors était-ce mon imagination? Elle se trouvait à m'attendre une fois de plus et se leva pour se mettre directement en marche. Une nouvelle fois j'eu le droit à longer de façon intensive les quelques couloirs qui me ramènerait de nouveau au chef de famille.J'eu bien tenté de lancer une conversation avec la servante mais la femme s'était murée depuis longtemps dans un mutisme absolu. Fukuda attendait de nouveau dans la pièce précédent la petite pièce où se trouvait le chef yakuza. Mais comment avait-il fait pour arriver aussi vite jusqu'ici? Pas le temps de m'attarder sur cette question, j'était attendu. Enfin de retour dans l'enclave privée du boss, et une bonne demie-douzaine de cadavres de flacons de saké étaient couchés sur la table basse. Mr Ishikawa me fixait toujours avec la même intensité, mais son aura semblait moins intimidante. L'homme était presque souriant. L'homme m'invita à m'asseoir à nouveau. Il éclata à nouveau de rire, le saké rendait son rire d'avantage gras et bruyant d'ailleurs.

-Bon. Fukuda m'a raconté les détails sur ton combat contre mes trois meilleurs hommes. D'après lui tu les a envoyer valser dans les bambous. Bon tu as bien amocher Saburo mais tu as fais en sorte de les laisser en vie ce qui peut être appréciable Gamin. On peut envisager un contrat, après tout, tu es là pour ça, non?
-H-Hai.

Je fouillais à présent l'intérieur de mon kimono à la recherche du contrat. Une fois le précieux document en main, je me courba docilement en lui présentant. Le père attrappa le papier et commença à lire avec attention les closes du contrat. Il sembla sourciller par moment mais repris rapidement son exression austère. Après des longues et interminables minutes, l'homme posa le contra sur la table et demanda à Fukuda de lui rapporter le tampon ainsi que l'encre rouge. On entendit les pas de Fukuda se répercuter quelques instants avant de le voir apparaître et déposer prestement les objets et s'éclipser aussi vite que celui-ci était arrivé. Mr Ishikawa prit le cachet et tamponna rapidement celui-ci dans l'encre avant d'apposer sa marque au bas du contrat. Il me rendit ensuite le document et me regarda froidement.

-Je te confie ma fille Gamin. S'il lui arrive quoi que ce soit, je viendrais te rendre visite personnellement avec quelques uns de mes subalternes. Donc ne fais pas de faux mouvements. Maintenant pars. J'espère ne pas te voir avant longtemps. Veille bien sur Aya.

Mission accomplished! J'avais réussi, je me levais d'un bond et m'inclina respectueusement. Je sourirais de toute mes dents et répondis d'un "Hai" enthousiaste. Je sortis presque en courant mais me rappellant où je me trouvais, je réussi à me contenir de justesse. Fukuda me raccompagna jusqu'à l'entrée du manoir. Me voilà à nouveau face aux torii, je les contempla l'espace de quelques instants avant de m'enfoncer vers le passage qu'ils formaient. Je franchissais le dernier 'portail', et la transformation se déroula dans l'autre sens. Redevenu humain avec mon costume deux pièces. Je souriais encore et toujours et je me dirigeais à présent vers ma demeure. J'allais devoir faire mes bagages et dire au revoir à tout le monde.

Aujourd'hui je quitte la maison pour emmènager à la maison de Ayakashi. Mes soeurs sont en pleurt et celà me déchire en partie de devoir les quitter. Je les prends dans mes bras, les berçant afin de les consoler. Rien à faire, je leur promis de venir leur rendre visite aussi souvent que je le pourrais. A priori c'est ce qu'elles attendaient. Elle souriaient désormais et me saluaient avec de grands gestes confus. Aujourd'hui je vais rencontrer celle que je dois protéger, son nom résonne encore dans ma tête telle une douce mélodie. Aya Ishikawa. Aya-sama. Aujourd'hui nos chemins vont se croiser.



Autres... ;
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