Un petit tour en ville? Mais faut encore trouver son chemin.. [PV. MASARU]

A touch of poison seals my fate

La ville. C'était bien la première fois que je venais faire un tour en centre-ville. Voilà déjà trois jours que j'ai quittés mon temple pour venir ici. Il fallait que je quitte ce temple, si j'étais restée plus longtemps, j'aurais fini par pourrir dans ce coin reculé et oublié de tous. Attendre, toujours attendre... Ce demandant chaque matin si j'allais rencontrer quelqu'un et priant chaque soir pour un lendemain différent. Je voulais que ma vie est du sens, faire des rencontres intéressantes. Je ne possédais qu'un vieux sac en toile, de taille moyenne, noir rougeâtre. Possédant seulement mes cartes de karuta et de la vieille monnaie datant de 300 ans, que j'avais trouvée dans la boîte à offrande de mon ancien foyer.

Il avait plu des cordes hier soir et ce matin, on se serait cru en fin de soirée tant les nuages assombrissaient le ciel. L'air était lourd, étouffant. Les pétales de cerisiers s'envolaient un peu partout, contrastant avec le ciel sombre et grisâtre. Si un orage éclatait, ça n'aurait rien d'étonnant. J'arrive dans une ruelle bondée de personne, si bien que j'avais du mal à me déplacer et me mouvoir à mon aise.

D’autres personnes se poussaient. La foule coulait devant moi comme un fleuve. Ce n'est pas un spectacle stimulant ni consolateur. En fait, voire autant de monde autour de moi, si près de moi, était agaçant. Je me sentais comme étouffée, c'est vraiment une sensation désagréable, mais tout de même supportable. Si je trouve cette scène fascinante, c'est sans doute à cause de toutes ces tours qui m'entouraient. De mon temple ça semblait si petit alors que maintenant ce dressait tout autour de moi des géants d'aciers, de briques et de verres. Et ce brouhaha dans lequel j'étais plongée. Tellement de bruits de diverses sources, m'étourdissait. Au bout d'un certain temps, je réussie enfin à m'éloigner du tumulte, reprenant un peu de répit, surtout mes pauvres oreilles. Je me sentais totalement perdue face à tant de nouveautés et tant d'êtres vivants autour de moi. Mais rien que le fait d'avoir une présence, même étrangère, à côté de moi me réchauffait le coeur. Je m'éloigne des rues commerçantes et entre dans une petite ruelle, sombre et mal éclairée. À vrais dire, je ne savais pas vraiment où aller, ni même où j'étais à cet instant. Je me contentais d'errer en ville. Sans but, posant mon regard saphir sur tout et n'importe quoi, me demandant par moment ce que c'était ou encore leur utilité. J'enfonce mes mains au fond des poches de mon long manteau noir, continuant mon petit chemin dans cette sombre ruelle. J'ai soudains un mauvais pressentiment. J'étais suivi.

??? : On est toute seule ma jolie ?

??? : Ca te dirais de nous tenir compagnie ? me lance un autre.

Je me retourne en direction des voix, sans grande surprise, en fait rien ne ce reflétait sur mon visage semblable à celui d'une poupée. Trois hommes d'environ 20-22 ans s'approchaient de moi, affichant de petits rires amusés. Ils étaient sur mon chemin, c'était des gênes, je devais me débarrasser d'eux. Mais l’action qui se produisit eu un effet absolument inattendu. C'est pourquoi quand un des hommes s'approcha lentement de moi. Tenant un couteau dans sa main droite, mes yeux bleus qui venaient de prendre une couleur écarlate, regardaient à présent l'arme. Sans même m'en apercevoir, j'avais déjà arrachée le bras du type qui m'avait menacé. Il s'écroule par terre, se pliant de douleur, gesticulant tel un ver.

- Vous m'ennuyez ..., lui adressais-je tout en affichant un regard froid et méprisant.

Je fais apparaître alors un katana noir, le dégaine lentement de son fourreau puis, dans un geste souple et long, tranche la jugulaire de l'homme amputé. Ce dernier ouvrit grand les yeux, se demandant une fraction de seconde ce qui s'était passé. Ses pleurs et ses cris se turent, sa vie venait de prendre fin. Ses deux autres amis, reculèrent, terrifiés, tenant fermement mais d'une main tremblante leurs couteaux.

- À nous.

Un frisson me saisit soudain, non pas un frisson de froid, mais un frisson d'excitation. Je baisse la tête légèrement, cachant de mes longs cheveux noirs corbeaux le sourire qui se dessinait à cet instant sur mes lèvres rosées. Inquiétant, malsain, un rire qui fait froid dans le dos. Le monde est monotone et petit, restreint. Aujourd'hui, hier, demain... Un oasis d'horreur et de mensonge dans un désert de lassitude. Mon pire ennemi c'est l'ennui. J'étais à présent comme une enfant avide de spectacle, avide d'hémoglobine. J'userais mon intelligence en de subtils complots. Je démolirais mes ennemis et trancherais leur chaire. Leurs sanglots sonneront comme une symphonie enivrante à mes oreilles. Je détestais "ce moi", la bestiale et insatiable Rei. C'était plus fort que moi, une drogue. C'était un peu comme de l'opium, enivrant, mais fatal à la longue. Leurs visages terrifiés étaient déformés par la peur, affichant d'horribles grimaces.

??? : Ba - Bakemono !!!

Plus rien, les secondes s'écoulèrent alors que j'étais immobile. Tout était calme à présent, si calme... Je ne sais plus vraiment ce qui s'est passé pour les deux autres, je les voyais juste leurs cadavres à mes pieds. Je venais à présent de transformer le pavé en îlot, recouvert de sang. Je les avais saignés, il ne restait à présent plus aucune goutte de sang dans ces corps démembrés. Leurs vies ne valaient sans doute pas grand-chose, mais leurs morts, elles, auront eu le mérite de calmer la soif de sang, de cette créature vampirique que j'incarnais.

- Ce n'était pas votre jour, aujourd'hui.

Je commence à avoir mal aux mains, mon coeur se comprime. Le sang s'écoulait à flot de mes mains, se déversant abondamment des yeux tatouées sur mes mains, on aura beau me tâter les paumes des mains pour trouver une blessure, c'était vain. Je me mets à expirer une longue bouffée d'air, essayant d'oublier cette douleur lancinante, semblable à une douloureuse brûlure ayant frappé mes deux mains. C'était douloureux et toujours aussi difficile à oublier...

- Calme toi ..., me dis-je dans un murmure.

[Désolé pour ce début médiocre, je suis pas forte pour lancer les rps. Si tu veux que je change quelque chose, n'hésite pas à le dire.^^]